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Trade Republic devient un compte d’épargne et voici son taux

Trade Republic bourse app


Conséquence du pivot de la banque centrale européenne (BCE) sur sa politique monétaire, Trade Republic va rémunérer les dépôts de ses utilisateurs. Ce matin, la fintech spécialisée dans l’investissement en Bourse (qui s’est aussi lancée dans les crypto-monnaies) a répercuté la hausse des taux d’intérêt dans un timing qui lui permet de se différencier (temporairement) de ses concurrents. Le premier visé : Revolut. La néo-banque qui propose aussi des solution d’investissement en Bourse comme Trade Republic ne rémunère pas le capital de ses clients.

Nous n’avons pas fini d’entendre ce genre d’annonces : hier, c’était la néo-banque Bunq qui fêtait avec un peu d’avance son nouveau taux. Il passait ainsi de 1,05 à 1,31 %. Chez Trade Republic, il sera de 2 %, avec une limite en dépôt de 50 000 euros (100 000 euros chez Bunq). Selon les termes de la plateforme allemande, le taux sera calculé sur la base du montant du compte chaque jour et les intérêts seront versés chaque mois. Tous les clients sont concernés, que leur argent soit investi ou non.

En un an, le taux de la BCE est passé de moins 0,5 % à 2 % aujourd’hui. En février 2023, il devrait encore être rehaussé de 50 points de base.

Lutte contre l’inflation

La hausse des taux de rémunération sur les dépôts est peut-être le seul avantage de la nouvelle politique monétaire pour les clients avec celle de la lutte contre l’inflation. Sinon, elle aura aussi pour conséquence un durcissement du crédit et des emprunts plus chers pour de l’immobilier par exemple. Du côté des entreprises comme des startups, la situation est aussi un frein à l’investissement. En Bourse, la plupart des valeurs technologiques ont vu leur cours s’effondrer, en partie pour cette raison. Une tendance qu’on dû ressentir les investisseurs sur Trade Republic comme sur les autres plateformes.

La stratégie est donc intelligente de la part de Trade Republic. Il y a forcément eu un ralentissement dans le nombre d’opérations (facturées 1 euro de commission sur la plateforme) et pour pouvoir accueillir de nouveaux clients, la rémunération de leur dépôt peut être efficace. Surtout si la concurrence ne suit pas. En revanche, si l’on se rapporte à l’inflation, la rémunération de Trade Republic fait tout de même perdre en pouvoir d’achat. Mais il n’y a désormais aucune différence entre la plateforme et un livret A chez une banque car les deux pratiquent le même taux d’intérêt annuel (jusqu’en février 2023).

En reste, le néo-broker compte s’appuyer sur le même partenaire que Revolut pour proposer des crypto-monnaies. L’arrivée de 52 devises différentes le mois dernier doit lui aussi permettre de soutenir le modèle de Trade Republic, basé sur cette nécessité que les clients restent actifs et effectuent des opérations (achat ou vente). Privée, l’entreprise se réserve la confidentialité sur sa santé financière. Investie dans 17 pays, elle n’a pas annoncé être rentable et levait, l’été dernier, la bagatelle de 250 millions d’euros.

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