À écouter attentivement Martin St-Louis, on comprend pourquoi les joueurs apprécient sa théorie sur l’art de diriger une formation professionnelle.
Pour l’instant, ils vivent la première phase de son programme. Mais, déjà, plusieurs parmi le groupe ont eu l’occasion de lire la préface lors de la deuxième moitié du calendrier 2021-2022.
Et ils ont vite reconnu que St-Louis était un entraîneur particulier. Un entraîneur qui a vite compris le monde de cette nouvelle génération.
Si vous avez entendu ou encore regardé les entrevues de Jean-Charles Lajoie sur BPM Sports et TVA Sports, le livre des clichés a disparu. St-Louis répond à chaque question en plongeant dans son passé d’athlète professionnel, en faisant référence aux différentes expériences qu’il a vécues et en démontrant qu’il avait compris qu’on devait diriger les nouveaux joueurs avec de nouvelles méthodes.
La nouvelle génération s’impose avec un comportement différent, avec des connaissances exigeant de la part des entraîneurs une philosophie encore plus poussée au niveau de l’enseignement.
Quand JiC lui demande quel est le plan qu’il veut implanter au début de la saison, il répond : « Je dois avoir une connaissance approfondie de chacun des 23 joueurs. Une équipe est composée de 23 patineurs, mais chacun a sa personnalité. »
Il insiste sur un élément important : l’effort au travail et le comportement de l’athlète dans un groupe de 23 joueurs. « Il n’y aura aucun compromis de ma part sur ces deux points. »
Il ajoute : « Il est essentiel de créer une atmosphère de travail où on a du plaisir à venir à l’amphithéâtre tous les jours. Il y aura des moments difficiles, c’est évident, mais justement, c’est à l’entraîneur de voir à ce que les joueurs tournent la page rapidement après une mauvaise expérience. C’est l’entraîneur qui doit s’assurer, par son attitude, que tout le monde rame dans la même direction. »
Il insiste : « Nous devons avoir l’attitude de la coupe Stanley. » En d’autres mots, ce qu’il exigera, c’est un effort constant.
Prêt
St-Louis ne sait pas ce que la prochaine saison lui réserve. Cependant, il est prêt à relever le défi.
« Nous aurons une jeune équipe, mais aussi des vétérans capables d’aider ceux qui en seront à leur première expérience. Quand j’ai fait mes débuts dans la Ligue nationale, ça m’a pris au moins 100 matchs avant de parvenir à m’adapter à la vitesse du jeu et surtout à parvenir à ralentir le tempo. Nos jeunes joueurs auront besoin de tout ce temps pour en arriver à des résultats concluants. Il faudra leur donner la possibilité d’apprendre, d’exécuter et de mettre à profit leurs connaissances. »
Jeff Gorton et Kent Hughes ont établi un plan.
À Martin St-Louis de le mettre en valeur.
Et on semble avoir choisi un homme possédant toutes les ressources pour y parvenir.
Ça tombe comme des mouches
Bon. Après une journée du camp d’entraînement, Nick Suzuki déclare forfait pour au moins deux semaines. Ce n’est jamais une bonne nouvelle.
Josh Anderson a des ennuis avec une blessure. Et voilà que Joël Edmundson, tenu à l’écart du jeu l’an dernier pendant une longue période à la suite de malheureux événements et d’une blessure au dos, se retrouve à nouveau sur la touche : encore un malaise au dos. Toujours difficile pour un patineur de rater quelques segments du camp d’entraînement…
Jason Robertson a marqué 41 buts, la saison dernière. Il est joueur autonome avec compensation. Robertson a décidé de ne pas se présenter au camp d’entraînement des Stars de Dallas.
On peut toujours se poser la question : comment une organisation peut-elle prolonger les discussions avec son meilleur joueur ? Également, comment se fait-il qu’un marqueur de 41 buts, âgé de 23 ans, ayant récolté 79 points, éprouve autant de difficulté à obtenir un contrat ?
On croyait que Marc Bergevin avait secoué ses homologues de la Ligue nationale en présentant une offre hostile à Sebastien Aho, il y a trois ans. Aho était joueur autonome avec compensation.
L’an dernier, les Hurricanes devaient répliquer avec une offre de 6 millions $ à Jesperi Kotkaniemi.
À la suite de ces événements, a-t-on décidé chez les directeurs généraux de ne pas se prévaloir de leur droit au sujet des joueurs autonomes avec compensation ?
Chez les Islanders
À surveiller au début du camp d’entraînement des Islanders de New York, à savoir quel est le statut d’Anthony Beauvillier. Va-t-il faire oublier la difficile saison de l’an dernier ? Et quels sont les plans pour Mathew Barzal ? Va-t-on lui offrir une entente de plusieurs saisons ou encore un autre contrat point ?
« J’aime bien Toronto, c’est mon domicile », dixit Auston Matthews. Cool. Mais va-t-il tenir les mêmes propos l’an prochain alors qu’il s’apprêtera à disputer la dernière saison d’un contrat de cinq ans ?
Pierre-Luc Dubois a été beaucoup plus précis dans son propos. Il a avisé la haute direction des Jets de Winnipeg qu’il va se prévaloir de son statut de joueur autonome sans compensation à la fin de la saison 2023-2024…
Au sujet de Barry Trotz. Les joueurs des Islanders de New York affirmaient qu’ils étaient tout simplement renversés par la décision de Lou Lamoriello de ne pas retenir les services de l’entraîneur.
Quelques semaines plus tard, au retour au boulot, les mêmes joueurs des Islanders prétendent que ce changement leur permet de refaire le plein…