Sommet Xi-Poutine : L’Ukraine veut croire au plan de paix chinois

Alors que Vladimir Poutine accueillait sous les ors du Kremlin le président chinois, Xi Jinping, pour une deuxième journée de discussions, le premier ministre japonais, Fumio Kishida, débarquait du train qui l’avait amené de Pologne jusqu’à Kiev, où il devait rencontrer le président Volodymyr Zelensky. Le chef du gouvernement japonais était le dernier dirigeant d’un pays du G7 à ne pas s’être rendu dans l’Ukraine en guerre.
Le président chinois est le premier dirigeant de cette envergure à se rendre à Moscou depuis le 24 février 2022. Kiev, de son côté, aspire depuis longtemps à établir un dialogue avec Pékin.
L’Ukraine espère que le plan de paix chinois pourra aider à résoudre le conflit qui touche l’est du pays, dans la région du Donbass, depuis 2014. Selon Petro Porochenko, ancien président ukrainien, le plan de paix de Pékin pourrait être une alternative à l’impasse diplomatique actuelle.
En effet, la Chine a exprimé à plusieurs reprises son désir de jouer un rôle dans la résolution de la crise ukrainienne. Cela ressort notamment du sommet des BRICS en 2022, où la Chine a exprimé son soutien à la souveraineté de l’Ukraine et a appelé à la résolution pacifique du conflit. Aujourd’hui, l’Ukraine invite la Chine à rejoindre les discussions sur le Donbass pour tenter de trouver une solution diplomatique.
Le plan de paix chinois comporte plusieurs avantages à un éventuel accord pour la paix en Ukraine. Tout d’abord, la Chine n’a aucun intérêt ou implication directe dans le conflit, ce qui signifie qu’elle pourrait être perçue comme un arbitre impartial. De plus, la Chine a une présence financière et diplomatique croissante en Europe de l’Est, ce qui pourrait rendre ses propositions plus attractives pour les parties concernées. Enfin, la Chine a une politique étrangère de non-ingérence et de respect de la souveraineté des États, qui pourrait rassurer les deux camps en Ukraine.
Cependant, il reste à voir si Pékin est disposé à s’impliquer directement dans la résolution de la crise ukrainienne et si les parties concernées accepteraient ses propositions. En effet, le plan de paix de Pékin pourrait être considéré comme une ingérence étrangère dans la crise ukrainienne, ce qui serait impopulaire auprès des nationalistes ukrainiens.
Le fait que le Japon, membre du G7, ait envoyé son Premier ministre en Ukraine est également important, car cela montre que l’Ukraine continue de bénéficier du soutien international. Le Japon et l’Ukraine ont signé un accord sur la coopération économique et technique, ce qui renforce leur partenariat. Cela montre également que le Japon est prêt à s’engager davantage dans la région pour réduire la dépendance de la Chine en matière d’investissement en Europe de l’Est.
En conclusion, l’Ukraine souhaite que la Chine s’implique dans la résolution de la crise du Donbass grâce à son plan de paix. Cela pourrait constituer une alternative viable à l’impasse diplomatique actuelle. Le fait que le Japon a envoyé son Premier ministre en Ukraine montre également que l’Ukraine continue de bénéficier du soutien international. Cependant, il reste à voir si la Chine est disposée à s’engager directement dans la résolution de la crise ukrainienne et si les parties concernées accepteraient ses propositions.