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Serbie et Kosovo mettent fin à la querelle des plaques d’immatriculation

Serbie et Kosovo mettent fin à la querelle des plaques d’immatriculation


Des officiers de la police de l’UE surveillent une manifestation dans la partie nord de Mitrovica, au Kosovo, le mercredi 23 novembre 2022.

L’heure est au soulagement. Mercredi 24 novembre au soir, le Kosovo et la Serbie ont trouvé un accord sur leur différend concernant la querelle sur les plaques d’immatriculation. Josep Borrell, le haut représentant de l’Union européenne, a annoncé ce compromis après une nouvelle journée de négociations à Bruxelles, via une série de tweet.

« Je suis ravi d’annoncer que les négociateurs [kosovar et serbe] ont convenu, sous l’égide de l’UE, des mesures pour éviter une nouvelle escalade », a salué M. Borrell, qui était sorti passablement fâché de huit heures de négociations, sans résultat, lundi soir.

Le différend concerne quelque 10 000 membres de la minorité serbe du Kosovo dont les véhicules sont munis de plaques émises par la Serbie. Le premier ministre kosovar, Albin Kurti, avait décrété qu’elles devaient être remplacées par étapes par des plaques de la République du Kosovo et entendait imposer des amendes de 150 euros aux contrevenants.

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Pour protester contre cette décision, des centaines de Serbes du nord du Kosovo avaient démissionné de leur poste dans la fonction publique, qu’il s’agisse de policiers, juges, procureurs et autres fonctionnaires, provoquant un effondrement de l’Etat de droit. « Dans le nord, il n’y a plus qu’une cinquantaine de policiers en poste, c’est extrêmement dangereux », relève-t-on à Bruxelles.

Avant d’arriver à cet accord sur les plaques minéralogiques, Josep Borrell avait réuni lundi, Aleksandar Vucic, le premier ministre serbe et son homologue kosovar pour huit heures de négociations sur le sujet, sans succès. Le haut représentant en était sorti extrêmement irrité et avait accusé la partie kosovare de bloquer les négociations, une attitude rare pour un médiateur. « A un moment, il faut dire les choses, confiait au Monde, mercredi, M. Borrell. M. Kurti n’entendait pas respecter ce que le gouvernement précédent avait pourtant accepté dans un accord. »

Refuse de reconnaître l’indépendance du Kosovo

Au-delà des pressions européennes, notamment de l’Allemagne, M. Kurti a été prié par Washington, toujours très présent au Kosovo où l’armée américaine dispose d’une importante base militaire, de trouver un compromis. De plus, l’OTAN dispose toujours d’une mission de maintien de la paix de quelque 3 700 soldats au Kosovo.

Dans les faits, « la Serbie va cesser de délivrer des plaques d’immatriculation serbes portant des dénominations de villes kosovares et le Kosovo va cesser toute activité pour les remplacer », a indiqué M. Borrell, précisant qu’il inviterait « dans les prochains jours les deux parties pour examiner les pas à venir ».

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