Priorité au « vieillir à domicile », amélioration de l’« accès aux soins » et « virage préventif » en matière de santé, action renforcée en faveur des familles monoparentales… Pour ce premier budget de la Sécurité sociale du second quinquennat Macron, présenté en conseil des ministres lundi 26 septembre, le nouveau gouvernement entend à la fois « répondre à l’urgence » dans les secteurs du grand âge, de la famille et de la santé et « investir dans des chantiers plus structurels ». Voici les principales mesures qui seront soumises au débat parlementaire cet automne lors de l’examen de ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
Santé : « prévention » et « accès aux soins », des maîtres mot
L’objectif national de dépenses d’assurance-maladie (Ondam) devrait continuer de progresser en 2023 : le PLFSS établit cette hausse à 3,7 % hors dépenses liées à la crise sanitaire, ce qui fixe le montant à 243,1 milliards d’euros. Des mesures inscrites dans le projet de loi ont donc vocation à être précisées lors du « Conseil national de la refondation santé » et des négociations de la convention médicale entre l’Assurance maladie et médecins libéraux.
« Pas d’économie sur l’hôpital » : c’est l’engagement martelé à Bercy, ce lundi, lors de la conférence de presse de présentation du PLFSS. L’enjeu est de « laisser le temps aux établissements de santé de se reconstruire » après la crise sanitaire, défendait-on au cabinet du ministre de la santé, François Braun. Le projet de loi fixe, entre autres objectifs, celui de « renforcer la régulation de l’intérim », en rappelant son impact financier majeur dans les budgets des établissements : pour l’hôpital, son coût annuel est passé de 500 millions d’euros en 2013 à 1,4 milliard en 2018. Cette régulation doit intervenir notamment en début de parcours, après l’obtention du diplôme.
« Virage préventif » : au chapitre de la prévention, on retrouve – sans surprise – les mesures révélées par voie de presse ces derniers jours. A commencer par l’instauration de « parcours de prévention » autour de trois rendez-vous de santé aux âges clés de la vie (20-25, 40-45 et 60-65 ans), et le dépistage sans ordonnance d’infections sexuellement transmissibles (avec une prise en charge à 100 % jusqu’à 26 ans). La gratuité de la contraception d’urgence pour les majeures est également inscrite.
Lutte contre le tabagisme : après deux ans de stabilité, le prix du paquet de cigarettes « va augmenter comme l’inflation », a annoncé, lundi, la première ministre, Elisabeth Born. Il est prévu que le prix moyen du paquet, « aujourd’hui de 10,15 euros », augmente de « 50 centimes en 2023 et de 35 centimes en 2024 », ce qui le « fera passer à 11 euros », a précisé Bercy à l’occasion de la présentation du PLFSS. Par ailleurs, l’indexation de la fiscalité sur l’évolution des prix doit permettre d’éviter toute baisse des prix réels des produits du tabac.
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