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Une contribution de Laurent Sarrat, CEO et fondateur de Sis ID
Le nouveau règlement sur les paiements instantanés, l’Instant Payment Regulation (IPR), vise à rendre ce type de paiements obligatoires pour toutes les banques. Un changement qui promet de démocratiser l’accès aux paiements instantanés et de transformer l’expérience des consommateurs, des entreprises, et des institutions financières. Une évolution semée d’embûches et de risques financiers pour laquelle ces acteurs ont tout intérêt à se faire accompagner par des experts.
La nécessité d’une régulation européenne des paiements instantanés
Adopté en février 2024, l’IPR impose à toutes les banques de l’Union Européenne de proposer des paiements instantanés d’ici octobre 2025. Actuellement, selon l’Observatoire Européen des Paiements[1], les paiements instantanés sont disponibles dans seulement 58 % des établissements bancaires européens, avec une adoption inégale selon les pays. Par exemple, les Pays-Bas ont un taux d’adoption de 90 %, tandis que la France se situe à environ 50 %. L’un des objectifs principaux de l’IPR est d’harmoniser ces pratiques à l’échelle européenne et d’offrir une meilleure accessibilité aux consommateurs, tout en supprimant les surcoûts liés à ces transactions, sachant qu’actuellement, un paiement instantané peut coûter entre 0,50 € et 1 € pour un virement domestique, et plus pour des virements transfrontaliers. Cependant, la mise en œuvre d’un tel schéma se heurte à des obstacles techniques et organisationnels majeurs.
Un coût élevé pour les banques et prestataires de services de paiement
Selon une étude de McKinsey[2], le coût estimé pour les banques européennes d’une mise en conformité aux nouvelles normes IPR est évalué à 5 milliards d’euros. Un investissement indispensable pour adapter les infrastructures et répondre aux exigences de vérification en temps réel des comptes, l’IPR imposant aux banques de traiter les paiements en moins de 10 secondes. Les banques n’étant pas en mesure de répercuter les frais de ces transactions sur les utilisateurs, cette régulation pourrait impacter leur rentabilité. Sachant qu’aujourd’hui, certaines banques facturent jusqu’à 1 € pour un paiement instantané, ce coût devra désormais être absorbé dans le cadre des nouveaux standards. Certaines institutions pourraient donc être tentées de réduire les services annexes ou chercher à optimiser leurs coûts opérationnels.
Un impact direct sur les consommateurs et les entreprises
Actuellement, le plafond pour un paiement instantané est fixé à 100 000 €, mais l’IPR pourrait permettre des ajustements futurs en fonction des besoins des utilisateurs. Pour les consommateurs, les paiements instantanés permettent d’effectuer des transactions sécurisées et rapides. Par exemple, un individu lambda souhaitant acheter un véhicule de 25 000 € pourrait transférer les fonds en quelques secondes, comparé aux 1 à 3 jours nécessaires avec un virement SEPA traditionnel. Les entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises (PME), bénéficieront également de cette rapidité dans les transactions. Selon une étude de l’Association des Banques Européennes[3], les PME européennes perdent jusqu’à 200 milliards d’euros par an à cause des retards de paiement. L’adoption généralisée des paiements instantanés pourrait réduire ce chiffre de moitié, offrant ainsi un gain de trésorerie significatif pour ces entreprises.
Une mise en œuvre lourde à mener
Si l’IPR présente des avantages indéniables, sa mise en œuvre à grande échelle représente un défi technique de très grande ampleur. En effet, la vérification des comptes en temps réel dans toute l’UE nécessitera des infrastructures robustes et une interopérabilité sans faille entre les banques. Or, actuellement, seules 60 % des banques européennes disposent des capacités techniques pour vérifier instantanément un compte bancaire lors d’une transaction. Autre enjeu majeur : les banques devront s’adapter aux nouveaux volumes de transactions. En 2023, 25 milliards de paiements SEPA ont été opérés dans l’UE, dont environ 3 milliards étaient instantanés. Selon les prévisions de McKinsey, avec l’IPR, ce nombre devrait atteindre 10 milliards d’ici 2027.
Des risques de fraude de grande ampleur à prendre en compte
La question de la fraude représente également un défi de taille. En effet, les paiements devant être réalisés dans un délai maximum de 10 secondes, les fraudes pourraient se multiplier si les mécanismes de vérification ne sont pas suffisamment solides. En 2022, les fraudes dans le domaine des paiements électroniques représentaient environ 1,8 milliard d’euros au sein de l’UE, un chiffre qui pourrait augmenter avec la généralisation des paiements instantanés si des mesures de sécurité adaptées ne sont pas mises en place. Alors face à ce risque, qui est responsable ? Si les banques sont chargées de l’exécution des paiements, in fine, ce sont les entreprises qui porteront la responsabilité des erreurs de vérification. Ces dernières ont donc tout intérêt à sous-traiter cette partie de leur activité à des prestataires externes spécialisés. Non seulement ces experts en détection de fraude réduisent considérablement les risques pour leurs clients, mais en cas d’erreur, ils assument l’entière responsabilité financière d’éventuelles erreurs.
En uniformisant les pratiques et en garantissant l’accès à des paiements rapides et sécurisés, l’IPR a le potentiel de transformer le marché. Toutefois, la mise en œuvre de cette régulation exigera des efforts considérables de la part des banques et des entreprises, générant des coûts élevés et des défis techniques importants à surmonter. Si le résultat est au rendez-vous, l’Europe pourrait devenir un leader mondial dans les paiements instantanés, stimulant ainsi l’économie européenne de manière significative.
[1] Observatoire des paiements européens, Instant Payment Reports (2023)
[2] McKinsey & Company, The future of payments in Europe (2023)
[3] Association des Banques Européennes, Impacts of payment delays on SMEs (2023)
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