MONTRÉAL – Martelant que «c’est l’élection de la dernière chance» pour la crise climatique, Gabriel Nadeau-Dubois a lancé lundi «un appel au vote massif des jeunes du Québec», qui représentent désormais un tiers de l’électorat.
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À une semaine de l’élection, le co-porte-parole de Québec solidaire mise plus que jamais sur les plus jeunes, qui sont souvent parmi les moins nombreux à se rendre aux urnes, pour transformer la dynamique politique.
«Je le dis tous les jours: c’est l’élection de la dernière chance pour les changements climatiques et ça, ce n’est pas une raison pour se décourager, c’est une raison pour se mobiliser», a-t-il soutenu, lors d’un point de presse aux côtés de Manon Massé et de plusieurs candidats et militants.
«Je veux parler aux Québécois-ses qui vont voter pour la première fois de leur vie le 3 octobre. Après trois semaines de campagne, c’est plus clair que jamais pour moi: 2022, c’est l’élection de la génération climat», a déclaré M. Nadeau-Dubois.
Nostalgie Lévesque
Le jeune aspirant premier ministre se donne aussi le défi de créer des ponts avec les autres générations.
«On s’adresse à tous les électeurs: des gens qui ont voté pour François Legault la dernière fois, des gens qui ont déjà voté pour le Parti Québécois ou le Parti libéral toute leur vie», a-t-il souligné, avant de jouer la carte de la nostalgie.
«Quand la génération de nos parents a voté pour le changement à leur époque, ils l’ont eu le changement. Le visage de la politique a changé. Puis le Québec a changé d’ère. Cette année, c’est à notre tour», a dit celui qui, lors de sa participation à l’émission Tout le monde en parle, dimanche soir, a nommé René Lévesque comme ayant été le meilleur premier ministre de l’histoire du Québec.
«Parfois, on se demande à quoi ça sert de voter, qu’est-ce que ça change? Bien la réponse est simple : ça change tout, a insisté M. Nadeau-Dubois devant les journalistes. Quand les jeunes se mettent à voter, c’est tout le Québec qui avance.»
Opposition écologiste
Alors que le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a semblé concéder que le prochain gouvernement sera formé par la CAQ, le 3 octobre, Gabriel Nadeau-Dubois promet de se «battre […] jusqu’à la dernière minute pour que ça n’arrive pas».
Advenant une réélection massive d’élus caquistes à l’Assemblée nationale, le leader de gauche espère à tout le moins réussir à faire élire un maximum de députés solidaires, pour former «une opposition écologiste».
«Si c’est ce qu’on est après le 4 octobre: encourager quand ça va dans la bonne direction, critiquer, s’opposer quand on va dans la mauvaise direction», a-t-il résumé.
«On ne lâchera pas avant et après le 4 octobre pour qu’on freine le plus possible les changements climatiques, a signalé M. Nadeau-Dubois. Le 3 octobre, c’est le gouvernement du Québec qu’on va choisir entre Québécois-ses et après nous on va continuer la bataille.»
Le système est « brisé »
Le co-porte-parole de Québec solidaire a par ailleurs réitéré, comme il l’a fait lors des débats télévisés, l’engagement de son parti pour une réforme du mode de scrutin, tandis que François Legault considère qu’il ne s’agit plus d’une priorité.
«C’est clair que notre système politique il est malade, il est brisé et on peut avoir 80% des députés avec 40% des votes. Ça, c’est le problème de notre démocratie, c’est pour ça qu’il faut réformer notre mode de scrutin. C’est pour ça qu’on s’est engagé à le faire et c’est pour ça qu’on va le faire si on est élus.»