Après 1918 et 1945, l’année 2022 est à marquer d’une pierre blanche pour la communauté juive marocaine. Lors du Conseil des ministres du 13 juillet, trois nouveaux organes ont vu le jour : le Conseil national de la communauté juive marocaine, la Commission des juifs marocains de l’étranger et la fondation du judaïsme marocain. Le roi Mohammed VI et le prince héritier Moulay Hassan étaient présents lors de l’énoncé du projet par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.
Devant le monarque, le numéro deux du gouvernement a précisé le rôle de chaque organisme. Le premier assure la gestion et les affaires courantes de la communauté. Le deuxième fait le lien entre les membres de la diaspora juive marocaine et leur pays d’origine. Quant au troisième, il se veut le gardien de la culture juive au sein du royaume.
À Lire
Juifs du Maroc : regards sur une fraternité judéo-musulmane oubliée
Cette évolution était attendue tant le dahir du 7 mai 1945, relatif à la réorganisation des comités de communauté israélites, semblait poussiéreux. Édicté durant une période où quelque 200 000 juifs vivaient au Maroc – ils sont près de 3 000 aujourd’hui –, il était nécessaire de mettre en place de « nouvelles institutions adaptées à la nouvelle réalité », estime Myriem Khrouz, présidente de l’association des Amis du judaïsme marocain (AJM).