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Vendredi 11 novembre dernier, lors d’une cérémonie de commémoration de l’armistice à Grenoble, des écoliers de CE2 ont lu un texte sur la guerre avant d’aborder d’autres thèmes. Ces enfants ont notamment parlé des violences policières, des gilets jaunes ou même du recours au 49.3. Le rectorat a ouvert une instruction pour connaître les auteurs.
Un message inapproprié. Vendredi 11 novembre dernier, à Grenoble, des enfants d’une école primaire de la ville ont lu un texte devant le monument aux morts évoquant tour à tour les violences policières, les gilets jaunes ou des violences institutionnelles comme le recours au 49.3. Ces propos, très politiques, ont créé beaucoup de tensions. Face à cela, le rectorat a ouvert une instruction pour connaître les auteurs de ce texte.
« Ces propos étaient rédigés par des adultes »
Présente à la cérémonie, l’ex-députée LREM Emilie Chalas a été très surprise par les thèmes évoqués par les écoliers de CE2. « On a entendu en pleine cérémonie du 11-Novembre un discours politique, une dénonciation de la violence policière, de la crise climatique, de la souffrance avec la montée des gilets jaunes et enfin l’autoritarisme du 49.3 », explique-t-elle. « Dans la bouche d’enfants de 10 ans, je peux vous garantir que ça fait un drôle d’effet alors même qu’on est en cérémonie de commémoration de l’armistice. On voyait bien que ces propos étaient rédigés par des adultes en réalité », souligne Emilie Chalas.
Commémoration du #11Novembre 1918. La France et #Grenoble honorent leurs morts dans la grande guerre et célèbrent l’armistice. Plus que jamais nous devons rappeler la valeur de la paix. Félicitations aux enfants de l’école de la Bajatiere pour leur discours poignant et si lucide. pic.twitter.com/YzqvED2AN5
— Élisa Martin (@ElisaMartinGre) November 11, 2022
Ce moment a créé un malaise dans l’assistance, notamment chez le préfet et la rectrice. Une question se pose : qui a pu écrire et valider ce texte donné aux enfants ? L’inspection d’académie mène depuis ce week-end une instruction afin d’établir la chaine de responsabilité. Montrée du doigt, la mairie de Grenoble réfute toute intervention. Mais la députée insoumise Elisa Martin, proche du maire Eric Piolle, a salué dans un tweet la « maturité de ces enfants » qui selon elle, ont compris beaucoup de choses. Un message qui a de quoi rajouter des doutes.