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Non aux armes pour l’Ukraine: Le parlement vote pour une neutralité militaire stricte

24 heures



Les deux Chambres du Parlement suisse ont rejeté une initiative visant à permettre la livraison d’armes suisses à l’Ukraine en guerre. Les partis sociaux-démocrates, radicaux-libéraux et centristes se sont révélés divisés. Cette décision met en évidence les tensions internes qui existent en Suisse sur la politique étrangère, ainsi que les implications plus larges de la crise ukrainienne sur les relations avec la Russie.

Le contexte de cette initiative remonte à 2014, lorsque la Russie a annexé la Crimée et soutenu les séparatistes dans l’est de l’Ukraine. Depuis lors, l’Ukraine a cherché à renforcer son équipement militaire pour faire face à l’agression russe, et a cherché des fournisseurs d’armes dans le monde entier. En 2018, l’Ukraine a entamé des discussions avec la Suisse, considérée comme un fournisseur potentiel d’armes de haute qualité.

Cependant, la Suisse ne fait pas partie de l’OTAN et a une position traditionnelle de neutralité armée; il y a donc eu des débats internes sur la légalité et la sagesse de la vente d’armes à l’Ukraine. L’initiative, qui a été soumise par le Parti radical-libéral (PLR), a été débattue par les deux Chambres, le Conseil national et le Conseil des États.

La décision finale de rejeter l’initiative est le résultat d’une coalition de divers partis politiques qui ont voté contre, malgré les dissensions internes. Les sociaux-démocrates étaient divisés entre ceux qui soutenaient l’initiative et ceux qui la rejetaient, tandis que les radicaux-libéraux étaient majoritairement favorables. Les centristes sont également divisés sur la question.

Le vote reflète les tensions internes en Suisse sur la politique étrangère et la question de la vente d’armes. La Suisse est traditionnellement neutre et n’a pas participé à une guerre depuis 1515. Cependant, cela n’a pas empêché le pays de se voir impliquer de plus en plus dans les affaires internationales, en particulier dans le cadre de la diplomatie humanitaire et de la médiation de conflits.

La décision de rejeter l’initiative montre également les implications plus larges de la crise ukrainienne sur les relations entre la Suisse et la Russie. La Suisse a une longue histoire de relations commerciales et culturelles avec la Russie, mais la crise ukrainienne a créé des tensions. De plus, la Suisse a intégré de plus en plus l’Union européenne dans ses relations économiques, diplomatiques et de sécurité, ce qui peut affecter ses relations avec la Russie.

Le rejet de l’initiative peut également avoir des implications pour les relations de la Suisse avec l’Union européenne. En effet, si la Suisse ne peut ou ne veut pas vendre des armes à l’Ukraine, cela pourrait affecter sa capacité à coopérer avec l’UE en matière de défense et de sécurité, en particulier dans le cadre de la politique de sécurité commune.

En conclusion, la décision de rejeter l’initiative visant à permettre la livraison d’armes suisses à l’Ukraine en guerre a mis en évidence les tensions internes qui existent en Suisse sur la politique étrangère, ainsi que les implications plus larges de la crise ukrainienne sur les relations avec la Russie et l’Union européenne. Cela montre également la complexité et la difficulté de la diplomatie dans un monde de plus en plus instable et incertain.

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