Selon le gouvernement en exil, environ 100 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées mardi après que la junte militaire ait bombardé la ville de Kant Balu dans la région de Sagaing en Birmanie. Le gouvernement national d’unité (NUG) a déclaré dans un communiqué que l’attaque avait entraîné « la perte de nombreux civils innocents et en ont blessé beaucoup plus, y compris des enfants et des femmes enceintes », la qualifiant d’ « acte odieux » constituant « un crime de guerre ». Selon The Irrawaddy, un média local, un avion de la junte a lancé deux bombes et tiré sur le village pendant que les gens étaient rassemblés pour l’ouverture d’un nouvel office de ville. Les autorités militaires n’ont pas encore commenté publiquement cette attaque alléguée. Les photos et vidéos partagées par les médias locaux montrent des victimes, ainsi que des bâtiments, des véhicules et des débris détruits après le raid aérien.
Depuis que la junte militaire a pris le pouvoir lors d’un coup d’Etat en février 2021, des milliers de personnes ont été tuées en Birmanie. La dirigeante élue démocratiquement, Aung San Suu Kyi, a été écartée du pouvoir et condamnée à une peine de 33 ans de prison après des procès secrets. Depuis, la répression s’est accrue contre les manifestants anti-putsch, les journalistes et les prisonniers politiques, et plusieurs militants pro-démocratie ont été exécutés. Le pays est plongé dans une vague de violence et d’instabilité depuis deux ans, avec une économie effondrée, des pénuries de nourriture, de carburant et d’autres fournitures essentielles. En réponse, les États-Unis ont annoncé le mois dernier une nouvelle série de sanctions contre deux personnes ayant des liens présumés avec l’armée et trois entreprises qui leur appartiennent.
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