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Moscou accuse l’Ukraine et des «agents» de Navalny d’avoir tué le blogueur militaire

Moscou accuse l'Ukraine et des «agents» de Navalny d'avoir tué le blogueur militaire



Moscou accuse l’Ukraine d’avoir organisé l’attentat qui a coûté la vie au blogueur russe Maxime Fomine, connu sous le pseudonyme de Vladlen Tatarskiï, à Saint-Pétersbourg. La police a arrêté une jeune femme, Daria Trepova, présentée comme une militante du Fonds de lutte contre la corruption d’Alexeï Navalny, interdit en Russie depuis 2021. Dans une vidéo diffusée par la police, elle admet avoir transporté la bombe qui a causé l’explosion mortelle, mais refuse de dire d’où elle provient. Le Comité antiterroriste de Russie a affirmé que l’attentat avait été planifié par les services secrets ukrainiens. Le café où s’est déroulé l’attentat appartenait à Evguéni Prigojine, chef du groupe paramilitaire Wagner.

Maxime Fomine était partisan de l’offensive russe en Ukraine et comptait plus d’un demi-million d’abonnés sur sa chaîne Telegram. Originaire du Donbass, région orientale ukrainienne au cœur du conflit, il avait été incarcéré dans ce pays pour un braquage en 2011, avant de s’échapper pour rejoindre les combattants séparatistes soutenus par Moscou. En 2019, il avait quitté ces forces pour se faire un nom en tant que blogueur. Il avait choqué lors d’une réception au Kremlin en septembre dernier en déclarant : « On vaincra tout le monde, on tuera tout le monde, on volera tous les gens qu’il faudra, tout sera comme on aime».

La Russie accuse depuis longtemps l’Ukraine d’être à l’origine d’actes terroristes, comme l’attaque qui avait coûté la vie à Daria Douguina, en août 2021, fille de l’auteur ultranationaliste Alexandre Douguine et ardente défenseure de l’offensive russe contre l’Ukraine. Cette dernière avait été tuée par une bombe artisanale placée sous sa voiture. Kiev avait alors nié toute implication.

Le régime de Moscou, qui réprime sans merci les critiques de son gouvernement, a lancé des poursuites contre Alexeï Navalny, emprisonné depuis plus de deux ans pour escroquerie et condamné à une peine de neuf ans de prison. Il fait aussi l’objet de poursuites pour extrémisme, risquant ainsi 35 ans de prison. Sa porte-parole, Kira Iarmych, dénonce un coup monté du Kremlin. Elle estime que ce dernier a saisi l’opportunité de rajouter la qualification de terrorisme à l’accusation d’extrémisme pour alourdir encore davantage la future peine d’Alexeï Navalny.

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