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Microsoft répond à la FTC en enfilant, une nouvelle fois, son costume de vilain petit canard

Microsoft répond à la FTC en enfilant, une nouvelle fois, son costume de vilain petit canard


Microsoft défend, une nouvelle fois, son rachat d'Activision Blizzard

Microsoft défend, une nouvelle fois, son rachat d’Activision Blizzard

© Getty Images

Envers et contre tous. Microsoft s’obstine dans la défense de son rachat d’Activision Blizzard en publiant un nouveau document de 37 pages. La firme de Redmond avait jusqu’au 22 décembre pour répondre à la plainte de la Federal Trade Commission, autorité américaine de la concurrence. Ce rapprochement des deux entreprises est jugé dangereux pour l’écosystème vidéoludique par la FTC, différents constructeurs et éditeurs, et des consommateurs. Pourtant, Microsoft soutient qu’une telle coalition ne représente aucun danger, et plaide sa cause en mettant sur la table des arguments sans grande fraîcheur.

Microsoft, le Petit Poucet

L’argumentaire de la firme de Redmond repose sur un mélange de flagellation et de sous-évaluation, comme elle l’avait déjà fait lors de la remise de documents à la FTC en vue de l’analyse du dossier. Microsoft avance toujours qu’il n’est pas un grand acteur du secteur du jeu vidéo, puisqu’il se fait dépasser sur de nombreux points par ses concurrents directs que sont Sony et Nintendo. Que ce soit dans les ventes de consoles ou de titres exclusifs, Microsoft ne serait pas en position de force face à ses opposants, du haut de sa troisième marche du podium.

Microsoft souhaite montrer sa

Microsoft souhaite montrer sa « petite place » dans l’industrie

© Microsoft

Microsoft déclare également que son emprise sur le secteur ne sera pas aussi importante que certains le redoutent puisque sa place sur le marché du jeu mobile est quasi inexistante : “Xbox n’est pratiquement pas présent dans le secteur des jeux mobiles, qui est le segment le plus important et qui connaît la plus forte croissance dans le domaine des jeux”. Encore une fois, Microsoft revêt l’habit du vilain petit canard.

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Call of Duty encore une fois au centre du conflit

Pour sa défense, Microsoft tient à clarifier la situation avancée dans l’argumentaire de ses détracteurs. Qu’il s’agisse de Sony ou des consommateurs ayant récemment déposé plainte, bon nombre émettent des réserves en évoquant la possibilité que Microsoft rende certaines licences exclusives à ses plateformes et écosystèmes. Microsoft continue de soutenir que s’il met la main sur les droits d’exploitation de Call of Duty, le jeu continuera d’être distribué sur toutes les plateformes possibles. Un argument justifié par le récent accord avec Nintendo et Steam.

L’acquisition d’un seul jeu par le fabricant de consoles qui occupe la troisième place ne peut pas bouleverser une industrie hautement concurrentielle. C’est particulièrement vrai lorsque le fabricant a clairement indiqué qu’il ne retiendrait pas le jeu”, déclare la firme dans son document. Mais des consommateurs ont noté que Microsoft avait pris le même engagement par le passé avant de revenir sur sa parole. Un argument difficilement recevable donc, d’autant que la firme a annoncé rendre exclusifs à la Xbox les prochains jeux de Bethesda, studio récemment acquis.

L'empire que représenterait Microsoft si l'acquisition aboutit

L’empire que représenterait Microsoft si l’acquisition aboutit

© Xboxnews

Des représentants de Microsoft sont montés au créneau pour appuyer la défense de l’entreprise. Dans les colonnes de The Verge, Bobby Kotick, le PDG d’Activision Blizzard déclare : « Il n’y a aucune raison raisonnable et légitime d’empêcher la conclusion de notre transaction. Notre secteur connaît une concurrence énorme et peu de barrières à l’entrée. Il n’y a jamais eu autant de dispositifs permettant aux joueurs de disposer d’un large éventail de choix pour jouer à des jeux. Les moteurs et les outils sont librement disponibles pour les développeurs, grands et petits. L’étendue des options de distribution des jeux n’a jamais été aussi vaste. Nous pensons que nous allons l’emporter sur le fond de l’affaire.

Une conclusion corroborée par le président de Microsoft, Brad Smith, toujours à The Verge : “Même si nous sommes confiants dans notre affaire, nous restons déterminés à trouver des solutions créatives avec les régulateurs qui protégeront la concurrence, les consommateurs et les travailleurs du secteur technologique. Comme nous l’avons appris de nos procès dans le passé, la porte ne se ferme jamais sur l’opportunité de trouver un accord qui puisse bénéficier à tous”. L’alliance entre Microsoft et Activision Blizzard semble donc déterminée à aller au bout de son projet malgré ses très nombreux détracteurs.

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