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Marine Tondelier candidate à la direction du parti, pour mettre fin aux « individualismes »

Marine Tondelier candidate à la direction du parti, pour mettre fin aux « individualismes »


Marine Tondelier, à Hénin-Beaumont, le 18 janvier 2020.

« Je vous propose ma candidature au secrétariat national d’Europe Ecologie-Les Verts » : c’est part cette formule que Marine Tondelier s’est officiellement lancée dans la course pour prendre la tête d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV). La conseillère municipale d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), candidate de la gauche lors des législatives face à Marine Le Pen, a en effet déclaré sa candidature au poste de secrétaire nationale de EELV dans une lettre transmise aux militants et à l’Agence France-Presse lundi 10 octobre.

Dans son courrier aux militants, Marine Tondelier insiste sur son souhait de « refonder » le parti écologique, qui « a trop souffert des individualismes », selon elle. Cette proche des anciens secrétaires nationaux Cécile Duflot, David Cormand et Julien Bayou fait figure de favorite à la succession de ce dernier, qui a démissionné de son poste de secrétaire nationale fin septembre après les accusations de violences psychologiques formulées par son ex-compagne.

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M. Bayou ayant été élu député en juin dernier – fonction non cumulable avec la fonction de secrétaire national selon les statuts du parti écologiste –, un congrès du parti pour le remplacer était d’ores et déjà prévu pour décembre.

Nécessité de jouer « collectif »

Celle qui a notamment chapeauté l’organisation des « Journées d’été » du parti ces dernières années insiste dans son adresse aux militants écologistes sur la nécessité pour eux, après une période marquée par la mise en cause télévisée de Julien Bayou par la députée Sandrine Rousseau, de jouer « collectif » tout en ne perdant jamais de vue le devoir d’exemplarité : « Notre projet est radical. C’est quelque chose que nous avons en commun. Nous devons aussi être des radicaux du collectif, de l’éthique et de l’exemplarité. Être aussi exigeants envers nous-même que nous le sommes avec les autres. »

En référence à la conflictualité interne qui existe au sein du parti, Mme Tondelier insiste : « Je prendrai ma part de responsabilité à ce que notre mouvement soit un cadre militant accueillant, inclusif, serein, non violent, protecteur, sécurisant. Nous devons, chacun, nous interroger sur nos pratiques, et sur là où nous mettons notre temps. »

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La conseillère régionale des Hauts-de-France évoque notamment son « ras-le-bol » des « individualismes », ciblant en creux la députée Sandrine Rousseau, dont la ligne « éco-féministe » devrait être représentée au congrès par Mélissa Camara :

Notre mouvement a trop souffert des individualismes. De la twitterisation de la politique. De la recherche de la petite phrase ou de la polémique qui permet à une personne de passer le mur du son… pendant que le collectif va dans le mur tout court. (…) Comment sortir notre mouvement des métropoles, si nos débats se font en 280 signes sur un réseau social ?

Depuis plusieurs semaines, Mme Tondelier plaidait dans les médias pour une refondation complète du mouvement écologiste. Elle a notamment soutenu un référendum proposant la simplification des statuts du parti. Malgré le rejet de ce dernier par les militants en septembre, elle dit vouloir « refonder et mettre [le] mouvement en ordre de bataille pour les échéances à venir ».

Côté alliances, la jeune élue a estimé dans son texte de motion, complémentaire à sa déclaration de candidature rendue publique lundi, que la Nupes n’a eu qu’un succès « relatif » lors des législatives, et a clamé la marge de manœuvre solitaire de EELV : « Affirmons notre ambition de faire de l’écologie politique le moteur de l’unité. »

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Le Monde avec AFP

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