in

Manifestations en Iran : près de 100 satellites Starlink s’activent à lutter contre la censure

Manifestations en Iran : près de 100 satellites Starlink s’activent à lutter contre la censure



448f4404 manifestation en iran pres de 100 satellites starlink s activent a lutter contre la censure 800 800 overflow

Starlink au secours de la liberté d’expression en Iran. La constellation déployée par SpaceX compte maintenant une centaine de satellites prêts à opérer dans le pays, selon une déclaration d’Elon Musk ce lundi 26 décembre. Un coup de pouce pour les Iraniens réprimés physiquement et virtuellement depuis plusieurs mois, après de nombreux affrontements avec les forces de sécurité du pays.

“Faire progresser la liberté d’Internet”

“Près de 100 Starlinks [sont] actifs en Iran”, a annoncé Elon Musk sur Twitter ce lundi, en réponse à un tweet vidéo de Wall Street Silver à propos de la situation dans le pays. En septembre, l’homme d’affaires avait assuré qu’il activerait Starlink en Iran, en lien avec les autorités américaines, afin de “faire progresser la liberté d’Internet et la libre circulation de l’information”.

L’arrivée du service permet aux Iraniens de communiquer plus aisément via Internet, en utilisant la constellation de satellites opérée par Starlink et SpaceX. Pour se connecter, sur Terre, l’utilisateur doit disposer d’un kit de réception et d’un abonnement actif. Starlink offre des débits proches d’une offre fibre, avec une latence plus importante.

Censure d’Internet

Depuis plusieurs mois, le pays est en proie à un large mouvement de contestation de la politique religieuse stricte des autorités. Mais l’opposition au régime des mollahs s’est cristallisée mi-septembre, après la mort de Mahsa Amini. La jeune femme avait été arrêtée par la police des mœurs pour “port de vêtements inappropriés”, car elle n’avait pas placé correctement son voile.

Publicité, votre contenu continue ci-dessous

Depuis la mort tragique de l’étudiante, les manifestations se multiplient dans toutes les villes du pays. Une véritable contre-offensive de la société civile qui ne plaît pas aux autorités. Pour tenter de perturber la mobilisation, les responsables de la république théocratique islamique ont mis en place une vaste censure de l’Internet dans le pays. Les contenus sont filtrés et la majorité des réseaux sociaux sont inaccessibles depuis l’Internet local. Les réseaux sociaux de Meta sont particulièrement visés par les blocages.

“Ces dernières années, des millions d’Iraniens sont tombés sous le seuil de pauvreté, et limiter davantage l’accès à des plateformes comme Instagram ne fait qu’ajouter beaucoup d’autres à ce nombre. Cela a un impact disproportionné sur les femmes. 64 % des entreprises iraniennes présentes sur Instagram sont détenues par des femmes”, déplore Reza Ghazinouri, conseiller stratégique pour le groupe de défense des droits de l’homme et des libertés civiles United for Iran, cité par Wired.

Blocage des VPN

Pour contourner ces restrictions numériques, de nombreux militants s’étaient tournés vers les VPN. Ces outils permettent de faire transiter une connexion Internet à travers un réseau virtuel sur des serveurs implantés dans un autre pays. Mais, depuis le début du mois d’octobre, les autorités iraniennes parviennent à neutraliser un à un les VPN.

“Nous avons constaté que les autorités utilisent, de manière constante, une technologie sophistiquée pour traquer les VPN qu’ils neutralisent les uns après les autres ; ce qui fait que les Iraniens ont beaucoup de mal à trouver un VPN qui marche”, expliquait Mahsa Alimardani, de l’ONG britannique pour la liberté d’expression Article 19 à nos confrères du Monde. La possibilité d’établir une connexion Starlink, indépendante des infrastructures du pays, pour naviguer sur le Web est une bonne alternative.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Netflix : les 10 meilleurs films à regarder sur la plateforme de streaming

Netflix : les 10 meilleurs films à regarder sur la plateforme de streaming

fintech

L’Indonésie veut sa néo-banque à 50 millions d’utilisateurs