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malgré des investissements massifs, les infrastructures cyclables pâtissent encore du réflexe routier

malgré des investissements massifs, les infrastructures cyclables pâtissent encore du réflexe routier



Le gouvernement français a récemment annoncé un investissement de 2 milliards d’euros pour les « mobilités actives » dans le cadre du premier comité interministériel vélo et marche. Cela comprendra des aides à l’achat de vélos, l’aménagement de pistes cyclables, des passerelles et des passages souterrains, ainsi que la mise en place de panneaux de signalisation pour jalonner les itinéraires. Les investissements dépassent tout ce qui avait été dégagé jusqu’à présent, avec une somme de seulement 350 millions d’euros pour sept ans lors du premier « plan vélo » national en 2018.

La part de la bicyclette dans les déplacements a augmenté de 8% en 2022 par rapport à 2021, selon l’association d’élus Vélo et territoires. Toutefois, une bonne partie du réseau de pistes cyclables existant en France doit être repensée, de nombreux aménagements étant considérés comme dangereux, inutiles ou dans un état de délabrement.

Les investissements annoncés par le gouvernement sont donc une bonne nouvelle pour la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), qui avait noué des relations étroites avec Elisabeth Borne, ministre des Transports entre 2017 et 2019. Les 500 associations locales de la FUB bénéficieront également de cet investissement pour poursuivre leurs activités et encourager l’utilisation du vélo dans les déplacements quotidiens.

Cependant, certains experts estiment que les obstacles pour la mise en place des pistes cyclables demeurent nombreux. Il faut notamment faire face à une charge de travail importante pour les collectivités locales, qui doivent s’occuper d’un aménagement minutieux et peu valorisant, mais essentiel pour que les habitants utilisent l’itinéraire dans leurs déplacements quotidiens.

Annie-Claude Thiolat, vice-présidente de la FUB, commente que « la France demeure en dessous des 30 euros par an et par habitant recommandés par une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie [Ademe] de 2019 ». Malgré cela, la politique de rattrapage visible menée dans le pays depuis quelques années montre que la France se dirige inéluctablement vers une amélioration notable des infrastructures cyclables.

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