Akulaku vise les 50 millions d’utilisateurs d’ici 2025. Loin de l’Europe et des États-Unis, cette fintech d’Indonésie fait son nid et comme au Brésil avec Nu Bank, profite d’un taux de bancarisation peu élevé pour apporter sa solution via les technologies. Avec la startup, les clients peuvent à la fois profiter d’une néo-banque, d’une solution de paiement fractionné ou encore d’une plateforme d’investissement. Fondée en 2014, Akukaku a connu un boom en 2022, avec un deuxième tour de table colossal en cette fin d’année.
C’est en effet la deuxième fois que la startup opère une ronde de financement. Cette fois-ci, elle s’est tout simplement tournée vers la banque la plus importante du Japon, Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG), pour obtenir pas moins de 200 millions de dollars d’argent frais. Plus tôt dans l’année, c’était en Chine, avec Ant Group, que la jeune pousse levait des capitaux. De quoi montrer l’intérêt de la Chine et du Japon dans les pays en forte croissance dans l’Asie du Sud-Est. L’enveloppe totale reçue par Akulaku atteint 300 millions de dollars cette année.
La néo-banque de l’Asie du Sud-Est
Au sein de l’Archipel le plus grand du monde, le pays transcontinental recense plus de 270 millions d’habitants. En plus de ce marché, la startup a choisi de se déployer aux Philippines, au Vietnam et en Malaisie, où là encore les nouvelles technologies financières et bancaires apportent des solutions pour que tout le monde puisse ouvrir un compte facilement, obtenir une carte de crédit ou encore contracter un prêt. À noter que l’activité de crédit est l’une des plus rentables pour une banque. Rapidement, selon des sources proches d’Akulaku, la startup pourrait atteindre une valorisation de 1,5 milliard de dollars.
Ce n’est pas pour rien qu’à la manière de Nu Bank au Brésil ou que N26 en Europe, Akulaku parle de Bourse et d’une introduction sur les marchés financiers. Pour le coup, ce serait aussi à New York que celle-ci voudrait se lister pour aller chercher les investisseurs du monde entier. Avec Nu Bank, même Warren Buffett avait succombé à investir. Pourtant, l’investisseur le plus connu au monde est loin d’être un sympathisant de Bitcoin et de nombreuses fintech de trading.
Du côté de Revolut, une introduction n’est pas à l’ordre du jour. L’objectif post-pandémie est plutôt de reprendre un rythme de déploiement international soutenu. Il passera l’année prochaine par l’arrivée de la néo-banque en Inde. Actuellement, elle possède 25 millions de clients. Un lancement sur un tel marché pourrait l’aider à aller chercher les 50 millions, puis les 100 millions, son objectif ultime.