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L’“humiliation” du président sud-coréen au Japon

Lhumiliation du president sud coreen au Japon



La visite au Japon du 16 au 17 mars du président sud-coréen Yoon Suk-yeol a provoqué des réactions contradictoires à Séoul. Les journaux proches du gouvernement conservateur saluent en grande partie la perspective d’une amélioration des relations entre les deux pays, compliquées par plusieurs dossiers relatifs à la colonisation de la Corée par le Japon entre 1910 et 1945. Le Joonang Ilbo se réjouit de l’initiative du président Yoon et du « nouveau départ » que ce sommet annonce dans les relations bilatérales. Cependant, le quotidien regrette l’absence de communiqué commun et de progrès significatifs de la part de Tokyo en ce qui concerne les méfaits commis pendant la colonisation. Le journal s’intéresse en particulier aux effets positifs de cette rencontre sur l’économie du pays.

Le gouvernement japonais accepte d’organiser un sommet bilatéral régulier avec Séoul et de lever les restrictions sur l’exportation de certains produits, comme ceux nécessaires à la fabrication de semi-conducteurs. Des restrictions avaient été imposées par Tokyo en 2019 en réponse à une décision de la Cour suprême sud-coréenne, qui avait ordonné, en 2018, à deux entreprises japonaises d’indemniser les travailleurs forcés pendant la période coloniale. Cette levée des restrictions est considérée comme un signe positif pour le commerce bilatéral, ce qui est un enjeu important pour la Corée du Sud.

Cette visite fait suite à une période de tensions marquée par des différends concernant des questions historiques sensibles, notamment la question des « femmes de réconfort ». Il s’agissait de femmes, pour la plupart coréennes, qui ont été réduites en esclavage sexuel par l’armée japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. La Corée du Sud exige depuis longtemps des réparations et des excuses formelles pour ce crime de guerre. Le Premier ministre japonais, Yoshihide Suga, a déclaré que les deux pays avaient convenu de coopérer sur cette question, mais aucune annonce officielle n’a été faite à cet égard.

La visite de Yoon Suk-yeol est donc un développement bienvenu dans les relations bilatérales entre le Japon et la Corée du Sud. Cependant, il reste beaucoup de travail à faire pour résoudre les différends historiques et améliorer la coopération économique. Les médias sud-coréens louent l’initiative de Yoon, mais rappellent également que des avancées significatives doivent être réalisées pour que la confiance soit rétablie entre les deux pays. En fin de compte, la perspective de relations bilatérales apaisées est un développement positif pour toute la région.

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