Zéro victoire en huit matchs (0-6-2). C’est la triste fiche du Canadien pour ce calendrier préparatoire. Pour reprendre les paroles d’un vieux sage, on ne partira pas en peur avec un simple camp, mais ça reste un avant-goût d’une saison difficile à l’horizon.
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Dans un autre sport et à une autre époque, les Expos gagnaient souvent la Ligue des pamplemousses. Mais le jus de pamplemousse ne se transformait jamais en champagne à la fin de l’année. On devrait garder la même logique pour la fiche du CH lors de cet interminable camp.
Il y a toutefois un nuage de fumée bien visible. Le Tricolore est une équipe en reconstruction et les victoires resteront rares pour la saison 2022-2023. Les partisans devront s’y faire. La patience, une vertu souvent inexistante à Montréal, représente la clé.
Le Journal vous présente des gagnants et perdants du dernier camp sous différentes catégories.
La révélation
Kaiden Guhle
Il n’y avait pas de doutes sur son talent et son potentiel. Bien avant le camp, on pouvait déjà prédire qu’il cognerait à la porte de l’équipe pour un poste au sein du top six à la ligne bleue. Mais il n’y a jamais eu de réel enjeu. Guhle a gagné la lutte parmi les jeunes prétendants au sein de la brigade défensive. L’ancien des Oil Kings d’Edmonton et des Raiders de Prince Albert était probablement le meilleur défenseur à ce camp avec Mike Matheson, un joueur beaucoup plus expérimenté.
Les déceptions
Justin Barron
Avec la blessure au bas du dos de Joel Edmundson, Barron avait plus un poste à perdre qu’à gagner. Acquis dans l’échange d’Artturi Lehkonen avec l’Avalanche du Colorado, Barron a cruellement manqué de constance à ce camp. Kent Hughes a sagement choisi de ne pas brûler les étapes avec lui. Le directeur général du Canadien a réclamé le défenseur Johnathan Kovacevic, des Jets de Winnipeg, pour obtenir du renfort du côté droit à la ligne bleue. Barron, qui fêtera ses 21 ans le 15 novembre, poursuivra son apprentissage avec le Rocket de Laval.
Cayden Primeau
Sur papier, on croyait à une possible lutte entre Primeau et Samuel Montembeault pour le poste de numéro deux après Jake Allen. Étincelant lors du long parcours du Rocket en séries l’an dernier, Primeau n’a pas poursuivi sur sa lancée au camp du CH. Il ressemblait plus au gardien qui avait la confiance dans les talons lors de son passage l’hiver dernier à Montréal. À la défense du fils de Keith, il ne jouait pas exactement devant une forteresse défensive à ce camp. À Laval, le choix de 7e tour aura l’occasion de jouer plusieurs matchs et de bloquer plusieurs rondelles. C’est exactement ce dont il a besoin.
Mattias Norlinder
Marc Bergevin disait à ses jours comme DG que c’était aux jeunes joueurs de forcer la main de la direction. Norlinder n’a pas compris ce principe. Le Suédois a porté son costume de fantôme pour le tournoi des recrues à Buffalo, le camp des recrues et le réel camp de l’équipe. Il est loin de la LNH ou il n’a pas encore réalisé ce qu’il devra accomplir pour y rester.
La surprise
Arber Xhekaj
La belle histoire du camp a pour nom Arber Xhekaj. Pour les premiers jours au tournoi des recrues à Buffalo, on devait encore vérifier l’orthographe de son nom de famille. Mais on a fini par le mémoriser. Et il restera encore imprimé dans nos cerveaux. Xhekaj a saisi sa chance en jouant du jeu robuste du premier au dernier jour du camp. L’Ontarien l’a répété plus d’une fois, il n’est pas simplement un gros bonhomme, il peut aussi jouer du bon hockey en relançant bien le jeu et avec de bonnes passes. Il l’a prouvé à ce camp, mais il devra maintenant garder la même cadence.
L’adolescent
Juraj Slafkovsky
Montréal ou Laval ? Il y avait deux destinations possibles pour Slafkovsky. Le premier de classe du repêchage de 2022 fera ses débuts en Amérique du Nord avec le chandail du Canadien sur son dos. Le Slovaque a connu un camp des plus honnêtes sans tout bousculer sur son passage. À Montréal, il profitera des conseils de Martin St-Louis sur une base quotidienne.