Plafonner les prix du gaz que la Norvège fournit aux pays européens en quête d’alternative au gaz russe, est une question de « solidarité entre alliés », a souligné dimanche le député européen Pascal Canfin.
Alors que l’Union européenne cherche comment se passer du gaz de Russie, « une négociation est en cours avec la Norvège pour faire baisser le prix du gaz qu’on achète aux Norvégiens », a indiqué sur France Inter le président de la commission Environnement au Parlement européen.
« Puisque nous avons fortement réduit nos achats de gaz russe, aujourd’hui le principal fournisseur de gaz en Europe est la Norvège », a-t-il ajouté.
L’eurodéputé a affirmé espérer « un atterrissage cette semaine » sur ce sujet.
« On partage à peu près tout avec la Norvège, les valeurs, la démocratie, l’opposition à Poutine… sauf la rente (du gaz, ndlr). Parce que ça nous coûte à peu près 100 milliards d’euros d’aller acheter du gaz en Norvège, et eux ça leur rapporte. Donc il est assez légitime de se mettre d’accord sur un prix maximum », a estimé l’ancien ministre français.
L’Algérie, deuxième fournisseur
Pour lui, « à nous, Européens, on demande toujours d’être solidaires… Très bien, mais a-t-on le droit de temps en temps d’exiger de nos partenaires qu’ils soient solidaires avec nous? En l’occurrence c’est le moment historique: on a besoin que la Norvège, premier fournisseur de gaz, et l’Europe, premier client, soient solidaires. Donc une négociation est en cours, je ne sais pas si ça va marcher, l’objectif est d’avoir un prix maximum ».
Et le secrétaire général délégué du parti présidentiel français Renaissance d’ajouter: « le pays suivant, c’est l’Algérie, dont on est maintenant un très gros client sur le gaz. Ce sera plus difficile, mais je pense que cette discussion doit avoir lieu. Et ensuite les Etats-Unis, pareil ».
Oslo, par la voix de son premier ministre, s’est précédemment dit « sceptique » sur ce plafonnement du prix.