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Les musées suisses face aux nouvelles actions climatiques ciblant les oeuvres d’art – rts.ch

Les musées suisses face aux nouvelles actions climatiques ciblant les oeuvres d'art - rts.ch


Ces dernières semaines, des activistes multiplient les actions symboliques dans les musées pour exiger des actes en matière climatique, ciblant des oeuvres célèbres. Face à cette situation, les musées suisses prennent leurs dispositions mais ne dramatisent pas.

Des oeuvres d’art célèbres ont été ciblées, comme « Les Tournesols » de Van Gogh à Londres ou, dernier exemple en date, « La jeune fille à la perle » de Johannes Vermeer vendredi à La Haye, aux Pays-Bas.

>> Lire: Après les « Tournesols », un tableau de Monet aspergé de purée et la statue de Charles III entartée

Les vitres de protections de ces tableaux ont été aspergées de soupe ou d’autres substances salissantes, tandis qu’en Suisse, à Zurich et Lausanne, des activistes de Renovate Switzerland se sont collés aux cadres de tableaux.

>> Lire également le décryptage: Pourquoi les activistes climatiques ciblent-ils les oeuvres d’art des musées?

Précautions, fatalisme ou sérénité

Face à ces nouveaux modes d’actions politiques, certains musées suisses prennent le risque très au sérieux, à l’instar du Musée des Beaux-Arts de Berne qui a renforcé sa sécurité, même si le risque zéro n’existe pas, rappelle sa directrice de communication.

Elle reste discrète sur les mesures mises en place, mais précise que les surveillants ont reçu des formations complémentaires. « C’est un nouveau phénomène, donc ça demande une nouvelle approche », dit-elle.

>> Écouter sa réaction dans La Matinale:

Comment les musées romands se préparent-ils aux éventuels activistes du climat? / Interview d’Anne-Cécile Foulon / La Matinale / 1 min. / hier à 06:25

D’autres, comme la Fondation Gianadda à Martigny (VS), sont plus fatalistes et estiment ne pas pouvoir faire grand-chose. Son président craint que ce phénomène n’engendre des frais supplémentaires d’assurance, ou que les prêteurs exigent la mise sous verre de toutes les oeuvres. Une opération coûteuse.

À Lausanne, Patrick Giger, directeur général de Plateforme 10, se veut plus rassurant. Il souligne que le nouveau quartier des musées lausannois est doté de dispositifs de sécurité modernes et performants: « Là, avec Renovate Switzerland, il n’y a pas eu de dégâts, la police était là en quelques minutes et les salles fermées. Le protocole fonctionne parfaitement! »

Actions symboliques au potentiel limité

Si le directeur partage le désarroi des activistes en matière d’urgence climatique, il désapprouve cette méthode. Tout en rappelant que, jusque-là, les œuvres sont respectées. « Ils ne cherchent pas à endommager les oeuvres. Pour l’instant, il s’agit d’actions symboliques », souligne-t-il.

Pour que le symbole fasse effet, il faut que l’œuvre soit célèbre. De plus petits musées semblent donc hors de danger. D’autant que, selon la spécialiste en communication Chrystel Domenjoz, interrogée dimanche dans le 19h30, ces actions symboliques sont condamnées à devoir se rendre toujours plus spectaculaires et se renouveler pour conserver de l’impact et de la visibilité médiatique.

« L’autre limite, c’est que le débat change et se focalise sur les méthodes, et on ne parle plus des revendications de base », souligne-t-elle.

>> Le reportage du 19h30 de dimanche:

Les actions choc des activistes pour la protection du climat se multiplient et divisent la population [RTS]
Les actions choc des activistes pour la protection du climat se multiplient et divisent la population / 19h30 / 3 min. / dimanche à 19:30

Mathias Délétroz/jop

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