L’arrestation d’Evan Gershkovich, correspondant à Moscou pour le Wall Street Journal, est un exemple récent de la diplomatie des otages. Selon les autorités nationales et les analyses indépendantes, il y a plus d’Américains détenus par des États étrangers sur la base d’accusations fallacieuses ou politiques que par des organisations terroristes ou criminelles. Gershkovich a été arrêté mercredi 29 mars par le FSB et accusé d’espionnage.
Le président des États-Unis, Joe Biden, a appelé à sa libération immédiate, mais cela peut être plus facile à dire qu’à faire. Les efforts pour libérer des otages peuvent parfois avoir des conséquences inattendues ou contre-productives. En outre, les pays qui détiennent des otages peuvent les utiliser comme moyen de chantage pour obtenir des avantages diplomatiques, économiques ou militaires.
Face à cette situation, les États-Unis ont mis en place une machine bureaucratique pour aider les familles d’otages et pour essayer de les libérer. Cette machine comprend le Bureau de la coordination des affaires de libération d’otages (Bureau of Hostage Affairs) du département d’État, le Bureau des affaires consulaires, le FBI, le Service de sécurité diplomatique et d’autres agences gouvernementales. Ils travaillent ensemble pour offrir des conseils aux familles, collecter des informations sur les otages et établir des liens avec les gouvernements étrangers.
Au-delà de cette machine bureaucratique, les États-Unis ont également nommé un représentant diplomatique spécial pour les otages. Ce poste a été créé en 2015, après une série de prises d’otages tragiques, notamment celle des journalistes James Foley et Steven Sotloff et de l’humanitaire Kayla Mueller, qui ont été tous tués par l’État islamique.
Le représentant diplomatique spécial est actuellement Juan Zarate, ancien conseiller à la sécurité nationale adjoint de George W. Bush. Son travail consiste à superviser la politique américaine en matière d’otages, à coordonner les différents efforts de libération et à négocier avec les gouvernements étrangers. Il joue également un rôle important pour sensibiliser l’opinion publique américaine aux problèmes liés aux otages et pour aider les familles des otages à faire entendre leurs voix.
Cependant, malgré tous ces efforts, les États-Unis ne peuvent pas garantir que tous les otages seront libérés en toute sécurité. Les gouvernements étrangers peuvent avoir des motivations complexes et peuvent ne pas être disposés à coopérer. Les groupes terroristes peuvent également être implacables dans leur refus de libérer des otages, comme cela a été le cas avec l’État islamique.
La diplomatie des otages reste donc un domaine difficile et complexe, où il n’y a pas de solution facile. Les États-Unis doivent continuer à travailler dur pour aider les familles d’otages et pour libérer les otages dans les circonstances les plus sûres possibles. Mais ils doivent également reconnaître que certaines situations peuvent être hors de leur contrôle et que les conséquences de leurs actions peuvent être imprévisibles.