Un ancien proche d’une fraudeuse qui avait infiltré l’entourage de Donald Trump dans son domaine à Mar-a-Lago a été atteint par balles vendredi après-midi tout près du populaire complexe hôtelier Estérel, dans les Laurentides.
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Valeriy Tarasenko, un russophone d’origine ukrainienne, aurait subi de graves blessures après avoir été atteint d’au moins un projectile à la hanche peu avant 13 h, selon les informations obtenues par notre Bureau d’enquête.
On ne craindrait pas pour la vie de l’homme de 44 ans, qui a été transporté à l’hôpital.
Selon le maire de L’Estérel, Frank Pappas, des images des caméras de surveillance montreraient la victime monter dans un véhicule quittant les lieux.
Quelques instants plus tard, Tarasenko réapparaîtrait à pied sur les images des caméras de surveillance. Blessé, il se rendait jusqu’au complexe, dont il n’était d’ailleurs pas client, pour aller chercher de l’aide.
De leur côté, le ou les suspects auraient pris la fuite à bord d’un véhicule. Aucune arrestation n’a été faite dans le dossier.
Traces de sang
Sur place vendredi, Le Journal a pu constater que des traces de sang étaient visibles dans la rue, jusqu’à une porte du bâtiment.
La victime serait l’ex-partenaire d’affaires d’Inna Yashchyshyn, une fraudeuse photographiée en août avec Donald Trump.
L’affaire avait fait les manchettes lorsque des médias américains avaient dévoilé que la femme de 33 ans était parvenue à infiltrer l’entourage de l’ex-président américain dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride. Elle se faisait passer pour une riche héritière de la dynastie Rothschild.
Relation houleuse
Présidente d’une œuvre de charité à Montréal soupçonnée d’être une façade pour cacher des fonds illicites, Yashchyshyn ferait l’objet d’enquêtes du FBI et de la Sûreté du Québec.
Yashchyshyn et Tarasenko avaient toutefois une relation houleuse, puisque les deux ont déposé des poursuites l’un contre l’autre en Floride, selon le regroupement de journalistes d’enquête Organized Crime and Corruption Reporting Project.
Il prétendait qu’elle était « une fraudeuse et une prédatrice qui s’en est prise aux riches hommes âgés et a abusé de sa fille ».
De son côté, elle l’avait qualifié « de criminel violent qui l’a […] retenue en otage ».
À la mi-septembre, la jeune femme a affirmé dans une entrevue au New York Post qu’elle était victime d’une campagne de diffamation par Tarasenko.
Selon sa version des faits, il l’aurait harcelée, qualifiée d’espionne russe et aurait intenté de fausses poursuites contre elle, notamment à Montréal, pour la reconquérir.
Parallèlement, Tarasenko est connu dans la région de l’Estérel pour être impliqué dans des projets de développement immobilier dans le village de 200 habitants.
– Avec la collaboration de Frédérique Giguère, Camille Payant et Félix Séguin