En février, les deux pays ont tenu un dialogue sur la sécurité à Tokyo pour la première fois en quatre ans. Au cours de cette réunion, le Japon a critiqué les liens de la Chine avec la Russie ainsi que son prétendu usage de ballons espions, tandis que Pékin s’est dite préoccupée par l’augmentation de la puissance militaire du Japon.
Le Japon a exprimé des inquiétudes quant au développement des relations sino-russes, qui se renforcent depuis des années. De plus, il craint que la Chine n’utilise sa nouvelle influence en Russie pour accroître sa propre influence dans la région de l’Asie orientale.
En outre, le Japon a accusé la Chine d’utiliser des ballons espions pour surveiller ses activités militaires et ses installations. Bien que Pékin ait nié ces accusations, elle a néanmoins accepté de discuter de la question lors du dialogue de sécurité.
Pour sa part, la Chine s’est dite préoccupée par la croissance de la puissance militaire du Japon et par son rôle dans la région en tant que partenaire de la politique de sécurité des États-Unis. Elle s’inquiète également des récentes réformes militaires du Japon qui renforcent sa capacité de projection de force à l’étranger.
Au-delà des préoccupations en matière de sécurité, les deux pays ont également évoqué des questions économiques, notamment la signature de l’accord de Partenariat transpacifique (TPP). Si le Japon a salué la participation de la Chine aux négociations sur le TPP, il a également exprimé ses réserves quant à ses ambitions économiques dans la région.
Enfin, le dialogue de sécurité a également abordé la question de la Corée du Nord, qui continue de développer son arsenal nucléaire malgré les sanctions internationales. Les deux pays ont exprimé leur volonté de travailler ensemble pour persuader la Corée du Nord de renoncer à ses programmes d’armement nucléaire et de missiles balistiques.
En conclusion, le dialogue de sécurité entre le Japon et la Chine a mis en évidence les divergences qui continuent de séparer les deux pays en matière de sécurité et d’influence régionale. Toutefois, la réunion a également montré que les deux pays étaient disposés à dialoguer et à chercher des solutions aux problèmes qui les séparent, ce qui laisse entrevoir la possibilité d’une détente future des relations sino-japonaises.
