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L’adhésion de la Finlande à l’Otan, “un précédent que la Géorgie peut utiliser à son avantage”

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La Finlande, nouveau membre de l’Otan

Le 4 avril, la Finlande est devenue le 31e membre de l’Otan. Ce pays rejoint donc un groupe important de nations alliées, renforçant ainsi l’alliance qui s’affirme de plus en plus comme un acteur majeur de la sécurité internationale. Les analystes géorgiens ont immédiatement décelé un précédent intéressant qu’ils pourraient utiliser en faveur de leur propre pays. En effet, ils avancent que la Finlande est devenue membre de l’Otan sans passer par le programme Plan d’action pour l’adhésion (MAP), ce qui donnerait à la Géorgie le droit de demander son admission directement, sans avoir à passer par le MAP.

L’analyste Korneli Kakachia salue cette intégration de la Finlande à l’Otan tout en soulignant qu’elle annonce la poursuite de la politique de la porte ouverte de l’Alliance. Cette politique signifie que la Géorgie peut se préparer à une opportunité historique, qui pourrait s’offrir à elle dans le contexte de la guerre en Ukraine. Si la guerre en Ukraine se termine de façon satisfaisante, cela pourrait en effet constituer une fenêtre d’opportunité pour la Géorgie. Pour profiter de cette opportunité, Kakachia suggère que la Géorgie doit accélérer les réformes en cours et maintenir des relations étroites avec l’Otan.

La Finlande et la neutralité pendant la guerre froide

La Finlande a été pendant longtemps un État neutre pendant la guerre froide. Ce choix s’est imposé à elle en raison de la pression exercée par les deux puissances en présence, l’URSS et les États-Unis. Depuis la fin de cette période, la Finlande a réussi à se développer de façon autonome sans pour autant oublier les leçons du passé. Elle a donc rejoint l’Otan avec une certaine réticence, car cela signifie de facto la fin de sa neutralité. Cependant, la Finlande a choisi de rejoindre l’Alliance car elle se sent menacée par la politique de la Russie envers ses voisins de l’Est.

La Géorgie, qui souffre toujours de l’occupation russe, a donc tout intérêt à renforcer sa position face à cette menace persistante. Depuis 2008, la Géorgie a officiellement demandé à adhérer à l’Otan, mais elle n’a pas encore pu le faire en raison de l’opposition de certains membres de l’Alliance. La décision de la Finlande de rejoindre l’Otan pourrait changer cette situation, car elle montre que l’Alliance reste ouverte aux membres qui répondent aux critères de l’adhésion, même sans passer par le MAP.

En conclusion, l’intégration de la Finlande à l’Otan est un événement important pour l’Otan elle-même, mais aussi pour les pays voisins qui cherchent à renforcer leur sécurité face aux menaces de la Russie. Pour la Géorgie, c’est en particulier une opportunité à saisir pour accélérer son propre processus d’intégration à l’Otan. Les analystes géorgiens considèrent que cette intégration de la Finlande pourrait, à terme, obliger l’Alliance à reconsidérer sa position à l’égard de la Géorgie. En tout cas, il est certain que la Finlande et la Géorgie partagent aujourd’hui les mêmes préoccupations face à la politique agressive de la Russie.

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