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la Suissesse Marlen Reusser dompte les chemins blancs de l’Aube

la Suissesse Marlen Reusser dompte les chemins blancs de l’Aube


La Suissesse Marlen Reusser après sa victoire sur la 4e étape du Tour de France Femmes, entre Troyes et Bar-sur-Aube, le 27 juillet.

François Baroin aime quand les choses sont précises. Alors, ce mercredi 27 juillet, le maire (Les Républicains) de Troyes a profité de son passage lors du départ de la 4e étape du Tour de France Femmes pour une rapide mise au point : certes, le peloton a parcouru la veille les vignobles de la Marne, entre Reims et Epernay, mais la préfecture de l’Aube est bien la capitale historique de la Champagne. Voilà qui est dit.

Pas sûr toutefois que les coureuses aient vraiment eu la tête à cette bataille de clochers champenoise. Toute leur attention était plutôt portée sur les 126,8 kilomètres à parcourir, jusqu’à Bar-sur-Aube.

Avec une petite appréhension : il allait leur falloir dompter des « chemins blancs », quatre secteurs empierrés à travers les vignes, d’une distance totale de 12,5 km, et ne pas y connaître d’incident ou d’accident. A ce jeu-là c’est la Suissesse Marlen Reusser (SD Worx), qui s’en est le mieux sortie, remportant l’étape en solitaire.

Revivez la 4e étape du Tour de France Femmes : Marlen Reusser s’impose dans la poussière des chemins de vigne

« C’est vraiment particulier », racontait avant le départ Coralie Demay, la Bretonne de l’équipe St Michel-Auber 93, à propos de ces secteurs rappelant un peu ceux de l’épreuve italienne, les Strade Bianche.

« On a reconnu le tracé, mais quand on est six, on met un peu d’écart entre nous. Là je pense en plus qu’il y aura beaucoup de poussière, je ne sais pas si on verra grand-chose. Si jamais il y a une chute devant, freiner sera compliqué donc j’essaie de ne pas y penser. Moi qui ne suis pas très technique… »

L’équipe SD Worx « comptait rendre la course difficile »

La coureuse de 29 ans le savait : elle allait devoir « se faire violence » si elle voulait être dans le coup. Alors elle a joué son va-tout. Échappée au kilomètre 44 avec la Française Laura Asencio (Ceratizit-WNT) et la Belge Valerie Demey (Liv Racing Xstra), elle ne sera rattrapée que dans le chemin blanc du plateau de Blu, une bonne quarantaine de kilomètres plus loin.

C’est au chaud, dans le groupe emmené par la Néerlandaise Marianne Vos (Jumbo-Visma) – toujours maillot jaune à l’issue de l’étape –, que la Bretonne a pu voir la vainqueure du jour placer son attaque. Marlen Reusser a réussi à sortir du peloton sur le plat peu avant le chemin blanc de Vitry, le dernier secteur répertorié, à quelque 20 kilomètres de la ligne.

« L’équipe comptait rendre la course difficile et faire en sorte qu’elle ne se résume pas à un final facile, a expliqué à l’arrivée l’intéressée, championne d’Europe du contre-la-montre. Nous avions dit que nous attaquerions à tour de rôle et qu’une de nous réussirait à s’isoler. J’ai eu de la chance que ce soit moi. Je suis très reconnaissante envers ma formation et mes coéquipières. »

Sur les chemins de l’Aube, on attendait plutôt une autre coureuse de son armada néerlandaise : Lotte Kopecky, victorieuse des Strade Bianche, en début d’année. Mais ce mercredi, la championne de Belgique 2021 n’a terminé que 6e.

« On est loin du copier-coller »

« Le type de gravier et les bosses sont très différents, on est loin du copier-coller », prévenait pourtant Grace Brown (FDJ-Suez-Futuroscope), 11e de l’épreuve italienne, 23e aujourd’hui. « Il y a les chemins, ça donne l’illusion que c’est pareil, mais ça sera une course complètement différente », abondait sa coéquipière, Cecilie Uttrup Ludwig, 5e à Sienne, 19e à Bar-sur-Aube.

La voix éraillée de la Danoise trahissait une nuit écourtée par les célébrations de sa victoire à Epernay la veille. Il n’est pas exclu que la formation française remette le couvert ce soir pour fêter la 2e place d’Evita Muzic, sortie en contre dans le final. « C’est sûr que ce n’est pas une victoire, mais c’est quand même un podium sur le Tour de France », a reconnu la Française de 23 ans. Et de poursuivre, « on a enfin tourné la page de notre journée noire » de lundi, marquée par la terrible chute et l’abandon de Marta Cavalli.

Lire aussi : A Epernay, le sursaut d’orgueil de Cecilie Uttrup Ludwig

C’est a priori Mavi Garcia qui a récupéré le maillot à poisse de ce Tour. Victime de plusieurs ennuis mécaniques lors de cette 4e étape, la leader de l’équipe UAE Team ADQ a ensuite chuté en percutant l’avant de la voiture de son directeur sportif. La championne d’Espagne a franchi la ligne à 3 min 11 sec de Marlen Reusser et recule au 11e rang au classement général, à 2 min 26 sec de Marianne Vos.

Demain, le peloton prendra le départ de l’étape la plus longue de cette édition : 175,6 kilomètres de Bar-le-Duc (Meuse) à Saint-Dié-des-Vosges (Vosges). Et, là encore, revient une petite appréhension. « J’ai déjà fait 160 bornes plusieurs fois, mais 175 jamais. Donc ça va être une première ! Mais bon, même pour les grosses équipes je pense, explique Coralie Demay. Ça va être difficile pour tout le monde… »

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