La commissaire russe à l’enfance, Maria Lvova-Belova, fait face à un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour son implication dans le transfert illégal de 57 enfants ukrainiens vers la Russie en 2014. Cependant, elle a déclaré mardi être prête à renvoyer ces enfants si leurs familles en faisaient la demande.
Les 57 enfants avaient été arrachés de leurs foyers en Ukraine pendant la crise de Crimée en 2014 et envoyés en Russie pour y être placés dans des institutions publiques. Les familles ont cherché à les récupérer depuis lors, mais les enfants étaient considérés comme des citoyens russes. La décision de Lvova-Belova de renvoyer les enfants s’ils en font la demande pourrait être un pas en avant dans cette situation.
Gennady Kernes, le maire de Kharkiv en Ukraine, a demandé aux autorités russes de rendre les enfants à leurs familles dès que possible, en précisant que leur détention était illégale. Il a exprimé sa gratitude à Lvova-Belova pour sa proposition de renvoyer les enfants.
Cependant, certains observateurs ont exprimé leur scepticisme quant à la proposition de Lvova-Belova, arguant que les familles pourraient craindre des représailles du gouvernement russe si elles demandent à récupérer leurs enfants. La Russie a nié toute implication dans le transfert des enfants et a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’une décision légale prise par les tribunaux russes.
Le transfert d’enfants de l’Ukraine vers la Russie a été l’un des nombreux aspects de la crise de Crimée, qui a débuté en 2014 lorsque la Russie a annexé la péninsule de Crimée après un référendum controversé. La communauté internationale a largement condamné l’annexion, considérant qu’elle violait le droit international, et mis en place une série de sanctions économiques contre la Russie.
La situation des enfants ukrainiens envoyés en Russie pendant la crise de Crimée est l’un des nombreux exemples de la façon dont les conflits peuvent avoir des conséquences dévastatrices pour les enfants. Les enfants sont souvent les victimes les plus vulnérables des conflits, et leur bien-être doit être une priorité absolue pour les gouvernements et les organisations internationales.
En fin de compte, il incombe aux gouvernements de tout faire pour protéger les enfants des effets négatifs des conflits armés. Toutefois, il est également important que les organisations internationales continuent de mettre la pression sur les gouvernements qui violent les droits des enfants, afin de s’assurer que justice soit faite et que les enfants soient protégés à l’avenir.