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La Russie et l’Ukraine prolongent leur accord sur les céréales malgré leur désaccord.



Le nouvel accord permet de continuer les exportations via les ports de la mer Noire en Ukraine, mais il n’est pas clair pendant combien de temps cela sera possible.

L’accord de transit conclu entre la Russie et l’Ukraine en 2009 arrivait à expiration le 31 décembre 2019 et malgré des pourparlers, les deux pays n’ont pas réussi à convenir d’un nouveau contrat. En conséquence, les exportations de gaz russe vers l’Europe ont été perturbées, car environ 40% passent par l’Ukraine.

L’Ukraine a commencé à chercher d’autres moyens de contourner la Russie, notamment en augmentant la capacité de ses terminaux de gaz naturel liquéfié sur la mer Noire, tandis que la Russie a cherché à construire de nouveaux gazoducs vers la Chine.

Cependant, la semaine dernière, la Russie et l’Ukraine ont signé un nouvel accord de transit, permettant de continuer les exportations via les ports de la mer Noire, mais les détails de l’accord, notamment la durée, restent flous.

L’accord est une bonne nouvelle pour l’UE, qui importe environ 35% de son gaz de la Russie, et la majorité de ce gaz passe par l’Ukraine, mais cela ne signifie pas que les problèmes sont résolus. Les exportations de gaz russe vers l’Europe ont déjà été perturbées à plusieurs reprises par des tensions entre la Russie et l’Ukraine. Des accords provisoires ont été conclus dans le passé, pour être rompus peu de temps après.

Il est également possible que les exportations via les ports de la mer Noire soient de courte durée, car la Russie travaille sur la construction d’un nouveau gazoduc, Nord Stream 2, qui évitera l’Ukraine. Ce projet est toutefois contesté par certains États membres de l’UE, notamment la Pologne et les pays baltes, qui craignent une perte de leur influence et de leur sécurité énergétique.

Cela soulève la question de la diversification des sources d’énergie. L’UE a progressivement augmenté ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis et d’autres pays, ce qui a permis de réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie. L’UE travaille également sur des projets d’interconnexion énergétique, pour permettre la circulation du gaz entre les États membres.

En fin de compte, la question de l’approvisionnement énergétique est complexe et ne peut être résolue par un seul accord de transit. Il est important pour l’UE de continuer à travailler sur la diversification de ses sources d’énergie et de renforcer ses liens énergétiques avec ses voisins pour garantir la sécurité énergétique à long terme.

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