Dans la nuit du 1er au 2 avril, l’aviation israélienne a mené une opération dans la région de Homs, au centre de la Syrie. Cette opération aurait fait deux morts parmi les combattants pro-iraniens, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. En outre, cinq membres de la défense aérienne syrienne auraient été blessés lors de cette attaque. L’objectif était notamment de cibler l’aéroport militaire d’Al-Dabaa.
Selon la société israélienne d’imagerie par satellite et de renseignement, ImageSat International, citée par Times of Israel, cette offensive aurait endommagé un hangar pour avions, une station sol et un véhicule de communication en lien avec l’activité des drones du Hezbollah libanais pro-iranien.
Il s’agit du troisième raid en trois jours de l’Etat hébreu, qui mène régulièrement des frappes aériennes en Syrie contre les forces iraniennes et le Hezbollah. Les frappes ont été menées dans le cadre d’une campagne contre les positions iraniennes dans la région, qui s’est intensifiée ces derniers mois.
Depuis le début de la guerre en Syrie, Israël s’est lancé dans une guerre clandestine contre l’Iran, qui soutient le régime syrien de Bachar el-Assad. Les frappes aériennes israéliennes visent à empêcher l’Iran de se servir de la Syrie comme plateforme pour attaquer Israël.
Ces offensives entrainent souvent des représailles de la part des forces iraniennes en Syrie contre les forces israéliennes installées à la frontière. Les officiels israéliens préviennent régulièrement que les attaques iraniennes contre Israël pourraient déclencher une guerre à grande échelle entre les deux pays.
La situation en Syrie reste extrêmement complexe, avec la présence de nombreux acteurs internationaux, notamment la Russie et la Turquie, et des groupes armés pro-iraniens et pro-turcs. Les frappes israéliennes viennent ainsi s’ajouter aux nombreuses violences qui ravagent le pays depuis le début de la guerre en 2011.