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Jumeaux kidnappésLe portrait espagnol de la mère n’est pas aussi reluisant qu’il n’y paraît
Alors que la justice française s’apprête à juger le père pour enlèvement, les médias espagnols considèrent majoritairement que c’est la mère qui est coupable.
Dans l’affaire des jumeaux espagnols enlevés la semaine dernière à La Chaux-de-Fonds (NE), la mère prétend les avoir cachés en Suisse pour les mettre à l’abri d’un père violent et abuseur, ainsi que pour se rapprocher de Genève et de l’ONU. Son but serait de dénoncer une justice espagnole qu’elle considère comme trop complaisante avec les pères maltraitants.
Du côté des médias espagnols, c’est un tout autre visage de cette femme qui est dépeint. Elle est décrite comme une habile manipulatrice, capable d’arnaquer ses proches, de falsifier des preuves et de mentir avec une facilité déconcertante. «Elle a déposé une quantité incroyable de plaintes contre le père, sans aucune preuve ni fondement. Certaines de ces plaintes étaient carrément loufoques et le père a été acquitté de chacune d’elles», explique un journaliste espagnol, très proche du dossier. Selon ce dernier, la mère des jumeaux avait d’ailleurs accusé, par le passé, son propre père d’avoir abusé d’elle. Et c’est à ce même père qu’elle a ensuite régulièrement confié ses propres enfants.
La justice espagnole fâchée avec la Suisse
Le tribunal madrilène qui se charge de cette affaire est aussi très remonté contre la justice suisse, puisqu’un avis de recherche européen a été émis à l’encontre de la mère, qui est accusée de soustraction de mineurs. Pour rappel, elle avait l’interdiction de quitter la région de Madrid avec ses enfants, sans autorisation d’un juge. Malgré tout, la Suisse ne l’a pas remise aux autorités espagnoles et lui a reconfié les enfants. C’est en effet elle qui en avait la garde, et une affaire était encore pendante en Espagne. «Elle l’avait accusé de l’avoir agressée avec des ciseaux. Mais le seul à avoir eu des blessures, c’est le père. Il a donc une nouvelle fois été acquitté en août dernier», poursuit notre interlocuteur.
Reste que toutes ces dénonciations pénales ont eu le don de bloquer la justice civile, en particulier le Tribunal des familles. «Une audience devait avoir lieu ce vendredi au cours de laquelle le père avait de grandes chances d’obtenir la garde des enfants. Mais elle ne pouvait pas se tenir, la mère et les enfants se trouvant toujours en Suisse. Hasard du calendrier, ce même jour, c’est lui qui sera jugé en France pour enlèvement. Si le père avait réussi à traverser la frontière, l’Espagne l’aurait protégé», estime le journaliste.
Selon le journal «El Mundo», la mère des jumeaux a suivi les indications de l’association Infancia Libre (Enfance Libre, en français). Et au moins quatre autres femmes de cette association ont été jugées et condamnées, ou sont en passe de l’être, pour des faits similaires en tous points, à commencer par l’ex-présidente. Toutes ces femmes ont soustrait leurs enfants aux pères, qui en avaient la garde ou un droit de visite, et les ont cachés. En parallèle, elles ont accusé les pères de maltraitance ou d’abus sexuels, sans fondement. Dans le cas de l’ancienne présidente, par exemple, le père a finalement récupéré la garde de son fils adolescent, qui avait lui-même émis le souhait de vivre avec son géniteur, alors que la mère a écopé d’une peine de prison.
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