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Indices de réparabilité : une plateforme web pour tous les recenser au même endroit

Indices de réparabilité : une plateforme web pour tous les recenser au même endroit



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C’est à l’initiative du Gifam (Groupement des marques d’appareils pour la maison) qu’Agoragroup (géant du SAV en France, qui travaille avec 2500 réparateurs) a développé une plateforme internet agrégeant l’ensemble des indices de réparabilité du marché. Un maillon manquant entre les fabricants qui calculent eux-mêmes l’indice de réparabilité (cf. « Comment il est calculé »), les distributeurs qui sont légalement tenus de l’afficher, et les consommateurs qui auront désormais à disposition un site facile d’accès pour le consulter. Son nom ? Monindicedereparabilite.fr.

Suite aux prémices de la loi Hamon de 2015, obligeant pour la première fois les fabricants de certains produits électroménagers à communiquer la durée de mise à disposition de leurs pièces détachées, l’indice de réparabilité est entré en vigueur le 1er janvier 2021 en tant que mesure phare de la loi Agec (Anti-gaspillage pour une économie circulaire). Un dispositif qui concerne actuellement cinq catégories de produits (smartphones, ordinateurs, téléviseurs, lave-linge à hublot et tondeuses à gazon) — et donc déjà des centaines de références —, et qui va s’enrichir le 4 novembre 2022 de quatre nouvelles familles : les lave-vaisselle, les aspirateurs (robots, filaires et sans-fil), les lave-linge top et les nettoyeurs haute pression.

Alors que la publication récente du cinquième baromètre du SAV Fnac-Darty a été l’occasion de valider, chiffres à l’appui, l’intérêt de l’indice de réparabilité, ce premier bilan s’accompagne donc du lancement de cette nouvelle plateforme, imaginée par le Gifam et répondant à la fois aux problématiques des fabricants, des revendeurs et des consommateurs. D’ailleurs, bien que le Gifam représente essentiellement les intérêts des marques d’électroménager, précisons que cette plateforme affichera tous les indices de réparabilité, y compris ceux des smartphones ou des ordinateurs, par exemple.

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Pour les fabricants, il sera plus confortable d’aiguiller les revendeurs en quête de cette information vers cette plateforme en ligne, où ils pourront consulter la présentation simplifiée et graphique de l’indice, ou accéder à la grille de notation complète. Côté revendeurs, c’est aussi l’assurance de pouvoir accéder de manière pratique et rapide aux informations à afficher en boutique, sur catalogue ou à communiquer aux clients. « Actuellement, il y a de petits revendeurs qui sont perdus avec l’indice de réparabilité. On pense par exemple au petit artisan cuisiniste qui propose des lave-vaisselle encastrables dans ses devis, et qui va très bientôt devoir afficher l’indice de réparabilité. C’est une source de stress pour certains d’entre eux mais avec un site internet recensant l’ensemble des informations, la bascule sera beaucoup plus aisée », explique Véronique Denise, présidente du Gifam et de Beko France.

Bientôt des milliers d’indices de réparabilité accessibles au même endroit

Tout juste mis en ligne en version bêta, Monindicedereparabilite.fr n’est pas encore le site exhaustif qu’il promet d’être à compter du 4 novembre prochain, date de l’élargissement de l’indice de réparabilité à de nouvelles catégories de produits. En effet, il est lancé avec 28 marques partenaires (essentiellement d’électroménager) qui s’engagent à mettre en ligne sur la plateforme les indices de leurs produits concernés, le reste des informations proposées étant automatiquement aspiré des sites publics où les indices s’affichent (chez les revendeurs ou directement sur les sites institutionnels des fabricants).

Visuellement, on repère aisément quels sont les produits dont les données ont été volontairement mises en ligne par les fabricants, puisque ces produits profitent d’une mise en valeur plus visuelle et lisible des informations transmises par cet indice. De quoi permettre au consommateur de repérer si un produit est facilement démontable, si ses réparations sont bien documentées ou si son fabricant s’engage à proposer les pièces détachées sur une période suffisamment longue. Ceux qui souhaitent accéder à une information encore plus complète pourront bien sûr, s’ils le souhaitent, consulter la matrice complète de notation des produits.

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Une initiative « sans profit »

Interrogé sur le modèle économique de la plateforme, Emmanuel Benoit, PDG d’Agoragroup, indique de but en blanc « ne pas vouloir gagner d’argent avec ce site ». « Les fabricants partenaires financent à hauteur de quelques milliers d’euros par an le développement, l’hébergement et la maintenance de la plateforme. Pour Agoragroup, c’est une opération neutre. Les revendeurs peuvent accéder gratuitement à toutes les informations, et c’est également le cas pour les consommateurs. On est ici vraiment dans une démarche d’agrégation des informations et de simplification de leur mise à disposition pour tous, à un moment où plusieurs nouvelles centaines, si ce n’est des milliers, de nouvelles références vont intégrer l’indice de réparabilité », nous explique-t-il.

« Le site n’affiche aucune publicité. Aucune marque ne sera plus mise en avant qu’une autre. Aucune marque ne sera oubliée non plus. Il n’y a vraiment aucun aspect commercial derrière ce site, c’est une mission d’intérêt public nécessaire pour toute la filière », abonde Véronique Denise, qui y voit une réponse à la forte contrainte que représente la communication des indices de réparabilité et de leur éventuelle mise à jour pour tous les produits concernés à l’ensemble des revendeurs. « Avec cette plateforme, une marque peut orienter tous les revendeurs sur un portail unique où elle publie l’ensemble des informations. C’est une réflexion que nous avons au Gifam depuis un an environ et il nous a fallu neuf mois de travail avec Agoragroup pour accoucher de cette solution », ajoute-t-elle.

Le Gifam se plaît à présenter ce site comme évolutif et ses dirigeants ont, en effet, déjà quelques idées concernant ses améliorations futures. Sans forcément valider ces pistes, il sera peut-être question d’y renseigner également les étiquettes énergie des produits, ce qui est clairement dans l’air du temps. En outre, les futures dispositions de la loi Agec, qui va pousser l’adoption en France d’un indice de durabilité à l’horizon 2024, obligeront sans doute Monindicedereparabilite.fr à s’enrichir de nouvelles données. En effet, à l’avenir, « les fabricants devront probablement être encore plus transparents en fournissant des données telles que la part de matières recyclées et/ou recyclables présentes dans leurs appareils, voire même la nature des encres utilisées sur leurs packaging », indique la présidente du Gifam.

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