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Il faut améliorer les antibiotiques et endiguer les résistances – rts.ch

Il faut améliorer les antibiotiques et endiguer les résistances - rts.ch


Des structures appropriées pour développer et commercialiser de nouveaux antibiotiques font défaut en Suisse, selon les conclusions du PNR 72 présentées mardi. Ce programme arrivé à son terme a jeté les bases de la lutte contre les antibiorésistances.

Dans le monde entier, de plus en plus de bactéries pathogènes deviennent résistantes aux antibiotiques. Financé par le Fonds national suisse (FNS), le Programme national de recherche « La résistance aux antimicrobiens » (PNR 72) a cherché des solutions.

Les résistances aux antibiotiques se propagent via les humains, les animaux et l’environnement. Les voies de transmission étaient jusqu’à présent presque impossibles à retracer précisément.

Grâce aux nouvelles technologies de séquençage des gènes, les scientifiques ont découvert des interfaces comme la transmission de germes multirésistants des animaux au personnel de cliniques vétérinaires ou des concentrations de tels germes en aval des stations d’épuration. Ces découvertes permettent d’envisager des mesures concrètes.

Problèmes de résistance

Utilisés à mauvais escient, les antibiotiques aggravent les problèmes de résistance. Les chercheurs ont donc mis au point des instruments pour aider les professionnels. En médecine vétérinaire, le nouvel outil en ligne AntibioticScout.ch a déjà trouvé sa place dans la pratique.

Les tests rapides revêtent par ailleurs une importance cruciale: grâce à eux, les médecins savent rapidement quel antibiotique utiliser, ou quand ils doivent s’abstenir d’en prescrire.

C’est toutefois de la prévention que l’on peut attendre le plus d’effet, ont relevé les responsables du programme mardi devant la presse à Berne.

L’industrie pharmaceutique peu intéressée

Une grande partie des connaissances acquises peut être mise en pratique dans les structures existantes, selon les scientifiques. Au niveau national, la Stratégie Antibiorésistance constitue un cadre approprié.

« Mais dans de nombreux domaines, nous avons besoin que d’autres parties s’engagent nettement plus », a souligné Joachim Frey, président du comité de direction du PNR 72: « En médecine humaine et vétérinaire par exemple, les cantons doivent être prêts à octroyer les ressources nécessaires à des programmes ciblés d’amélioration de l’usage des antibiotiques ».

Joachim Frey voit cependant des obstacles bien plus importants au niveau du développement de nouveaux médicaments. Les antibiotiques n’étant guère rentables, on ne trouve pas d’industriels pour prendre le relais de la recherche académique et développer les nouvelles molécules jusqu’à leur mise sur le marché.

La balle est dans le camp des politiciens, c’est à eux de fixer les conditions-cadres dans lesquelles le développement de ces médicaments sera de nouveau intéressant, ont conclu les scientifiques.

>> Les explications dans la Matinale:

Bactéries antibiorésistantes: la balle est dans le camp de l’économie et de la politique / La Matinale / 1 min. / aujourd’hui à 06:28

ats/lan

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