ÉDITORIAL – Juillet ou août 2023, personne ne sait encore à quelle date se tiendra précisément la prochaine présidentielle, mais tous les esprits sont déjà tournés vers cette échéance cruciale. Premier scrutin à deux tours de l’histoire récente du pays, ce qui change considérablement la donne en matière de stratégie politique et de type de campagne électorale, il concernera environ 600 000 inscrits pour, dit-on, 300 000 votants attendus. Conclusion logique : avec seulement 200 000 voix, on devient président de l’un des pays les plus riches d’Afrique (le PIB par habitant y est d’un peu plus de 8 000 dollars). De quoi aiguiser les appétits…
Après l’élection de 2016, véritable théâtre d’ombres qui aura vu Ali Bongo Ondimba (ABO) et Jean Ping s’affronter et aura exhibé ce qui peut se faire de plus détestable en matière de vie politique – entre fraude des deux côtés, trahisons, coups bas, attaques personnelles nauséabondes, appels à la haine et relents xénophobes, immixtion sournoise des voisins ou d’une partie de l’establishment français désireux de se débarrasser d’ABO –, la présidentielle de 2023 représente un enjeu majeur.