Les lecteurs de tous âges qui ont déjà dévoré le troisième tome de la bande dessinée Le facteur de l’espace ont quelque chose à se mettre sous la dent avant l’arrivée du quatrième livre.
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Guillaume Perreault, le créateur du populaire Bob, a réalisé sa toute première série télé, dont la première saison déclinée en neuf épisodes de cinq minutes est offerte sur ICI Tou.tv Extra. Son désir de proposer quelque chose de neuf à tous les admirateurs du postier des airs a mené à la création de toutes nouvelles aventures, et d’Odile, un personnage comique qui se veut tout le contraire du héros.
« Bob est terre à terre, il est posé, il a des craintes et n’aime pas trop sortir de sa zone de confort, rappelle Guillaume Perreault. On a créé Odile pour qu’elle le tire vers le côté de l’aventure. Elle est plus casse-cou, plus téméraire, plus fonceuse et réfléchit moins avant de passer à l’action […] On trouvait intéressant d’avoir les deux antipodes, même si c’est un grand classique. »
Pas de 3D
Fort réussie, la facture visuelle de la production télé plonge, dès les premières secondes, les fans de Bob dans un univers qu’ils connaissent très bien.
Né en 1985, donc ayant grandi durant les années 1990, Guillaume Perreault s’est laissé transporter par des dessins animés en deux dimensions, un bol de céréales entre ses mains. Pour lui, il était hors de question que la 3D s’immisce dans son œuvre.
« J’ai grandi avec des dessins animés traditionnels, c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Je n’enlève rien aux animations 3D, mais ce n’est pas quelque chose que je voulais […] J’avais envie qu’on ait un peu l’impression de voir le livre bouger. »
Afin de mener à bien l’expérience de la réalisation, l’auteur, illustrateur et scénariste a évidemment dû s’adapter au tempo rapide du petit écran.
La beauté du quotidien
Depuis qu’il s’est présenté aux lecteurs en 2016, Bob évolue sans cesse dans un joyeux monde futuriste où ses journées de travail s’avèrent tout aussi intéressantes – et parfois même plus – que des missions où la vie de l’humanité ne tient qu’à un fil.
« J’ai toujours adoré la science-fiction, mais avec Le facteur de l’espace, je ne voulais pas créer des enjeux de fin du monde, combattre le Mal et sauver la galaxie, dit Guillaume Perreault. Je trouve que la science-fiction est très intéressante en soi et on n’est pas toujours obligé d’avoir des situations pas possibles où on est à un cheveu de sauver la galaxie à chaque épisode. »
Et il n’est pas le seul car ses aventures littéraires ont déjà été traduites dans huit langues et vendues dans plus de 10 pays.