Depuis que la Russie a envahi l’Ukraine, il y a eu des inquiétudes quant à savoir si la Chine pourrait être tentée d’envahir Taïwan, un État insulaire qu’elle considère comme faisant partie intégrante de son territoire. Les États-Unis s’y opposent fermement, et les tensions entre la Chine et l’Amérique en mer de Chine méridionale sont une source de préoccupation pour l’équilibre de la planète. Le quotidien japonais Mainichi Shimbun a récemment publié une enquête sur les abris antiaériens taïwanais, qui couvrent l’île entière. Cet article est intéressant pour les élèves de terminale, car il aborde les thèmes 1 et 2 relatifs aux nouveaux espaces de conquête et aux conflits, tandis que pour les élèves de première, il offre une perspective sur la puissance chinoise.
Le nombre d’abris antiaériens construits sur tout le territoire de Taïwan dépasse les 100 000. Les Taïwanais redoutent depuis longtemps une attaque chinoise, et sans le soutien des États-Unis, ils ne pourront faire face seuls à la puissance militaire de Pékin. Depuis la visite officielle de Nancy Pelosi, présidente du Congrès américain, à Taipei, en août dernier, la Chine a intensifié ses manœuvres militaires dans les eaux et l’espace aérien taïwanais. La pression sur l’île s’est encore accrue après la visite de la présidente taïwanaise aux États-Unis. Le gouvernement taïwanais a donc élaboré un système complexe de souterrains et d’abris pour protéger la population en cas d’invasion ou de bombardement. Les autorités taïwanaises multiplient également les exercices et ont mis à la disposition des Taïwanais une application mobile pour qu’ils puissent localiser l’abri le plus proche.
Pour approfondir la question des liens entre les États-Unis et Taïwan, il est recommandé de lire trois articles. Tandis que pour ceux qui sont en première, cette question s’insère parfaitement en contrepoint de la partie sur les routes de la soie du thème de la puissance.
Enfin, l’article du magazine Der Spiegel examine le projet européen Global Gateway, qui est similaire aux nouvelles routes de la soie chinoises et qui vise à renforcer la connexion de l’Europe au monde en construisant des infrastructures de communication. Toutefois, les divisions au sein de l’Union européenne freinent la mise en place de ce projet. Cela offre une autre perspective pour les élèves de première qui étudient le thème de la puissance et les routes de la soie.