Les États-Unis ont envoyé des bombardiers B-52 capables de transporter des armes nucléaires sur la péninsule coréenne mercredi dernier, en réponse aux craintes que la Corée du Nord procède à un essai nucléaire. Les exercices aériens conjoints de ces bombardiers longue portée avec des avions de chasse américains et coréens ont eu lieu sur la péninsule coréenne et représentaient la première démonstration de ce type de technologie américaine depuis un mois selon le Ministère de la Défense sud-coréen.
Le commandant de la Force aérienne coréenne, le lieutenant-général Park Ha Sik, a déclaré que les exercices « montrent la forte détermination de l’alliance Corée-U.S. et sa préparation parfaite à répondre rapidement et de manière écrasante à toute provocation de la Corée du Nord ».
Les exercices militaires combinés entre les États-Unis et la Corée du Sud ont été renforcés en réponse aux menaces nucléaires et balistiques de la Corée du Nord. Le mois dernier, les alliés ont organisé leurs plus grands exercices de terrain et simulations informatiques en cinq ans, et la semaine dernière les États-Unis ont envoyé le porte-avions à propulsion nucléaire USS Nimitz pour un entraînement naval conjoint avec la Corée du Sud.
La Corée du Nord considère ces exercices comme des provocations montrant l’intention de ses rivaux d’attaquer le Nord.
Kim Yo Jong, la sœur puissante du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a averti après le dernier vol d’un bombardier B-52 sur la péninsule le mois dernier que son pays était prêt à prendre « une action rapide et écrasante » contre les États-Unis et la Corée du Sud.
Voilà aussi que la Corée du Nord a testé une série d’armes capables de transporter des charges nucléaires contre la Corée du Sud et les États-Unis. Celles-ci comprennent le missile balistique intercontinental Hwasong-17 de portée maximale, un drone sous-marinqui peut être armé avec des armes nucléaires, et des missiles de croisière tirés d’un sous-marin.
La semaine dernière, la Corée du Nord a présenté une nouvelle tête de guerre nucléaire de champ de bataille conçue pour des armes à courte portée visant la Corée du Sud. Les experts supposent qu’elle envisage de procéder à son premier test nucléaire depuis 2017 parce que les deux dernières explosions nucléaires qui ont eu lieu plus tôt ont suivi la présentation d’autres nouvelles têtes.
La question de savoir si la Corée du Nord possède des missiles à tête nucléaire fonctionnels est encore débattue. Certains experts estiment qu’une explosion nucléaire vise à tester une tête de guerre miniaturisée pour des missiles à courte portée. Les tests les plus récents du pays se sont plutôt concentrés sur les armes qui mettent les installations militaires clés de la Corée du Sud, y compris les bases militaires américaines, à portée de tir.
Kim Jong Un a déclaré que la Corée du Nord ne retournerait pas aux pourparlers de dénucléarisation avec les États-Unis tant que Washington ne mettrait pas fin à ses politiques hostiles envers le Nord, faisant allusion à ses exercices militaires conjoints avec la Corée du Sud et aux sanctions économiques internationales dirigées par les États-Unis. Certains observateurs affirment que Kim souhaite utiliser son arsenal d’armes croissant pour obliger Washington à l’accepter en tant que puissance nucléaire et à lever les sanctions.
De plus, les chefs des représentants nucléaires de la Corée du Sud, des États-Unis et du Japon se rencontrent vendredi à Séoul pour discuter de la manière de répondre aux tensions causées par les tests récents de la Corée du Nord. Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a déclaré, lors d’une réunion politique mercredi dernier, que la coopération entre la Corée du Sud, les États-Unis et le Japon est cruciale pour faire face aux menaces nucléaires nord-coréennes et autres défis, et que la Corée du Sud doit renforcer sa capacité de frappe préventive, de défense antimissile et de représailles, tout en renforçant la capacité de dissuasion de l’alliance Corée du Sud-U.S.