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Claude Julien salue les 1000 points de Patrice Bergeron

Claude Julien salue les 1000 points de Patrice Bergeron


Pendant 10 saisons à Boston, Claude Julien a dirigé Patrice Bergeron. L’usure d’une longue union amène parfois du ressentiment, mais l’ex-entraîneur aurait beau se faire torturer et il ne trouverait pas un mot négatif à dire sur son ancien attaquant, qui vient d’atteindre le cap des 1000 points dans la LNH. 

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Julien, qui habite à Ottawa depuis un peu plus d’un an et qui agit désormais pour l’organisation des Blues comme recruteur, a été le pilote qui a le plus côtoyé Bergeron. 

Les deux hommes ont travaillé ensemble pour amener les Bruins en séries à sept reprises. Ils ont aussi ramené la Coupe Stanley à Boston au printemps 2011, mettant fin à une interminable attente de près de 40 ans pour les partisans de l’équipe.  

Quand Julien a vu Bergeron inscrire son 1000e point dans la LNH lundi soir face au Lightning, à Tampa Bay, il n’a pu faire autrement que de ressentir une immense fierté. 

«Un joueur comme Patrice, c’est le plus gros et le meilleur cadeau de Noël pour un coach. Il a toutes les qualités, on ne lui trouve pas un défaut. C’est une perle pour un entraîneur», a confié l’ancien pilote lors d’un entretien téléphonique avec le Journal

Une bonne relation 

Tout au long de son séjour derrière le banc des Bruins, Julien savait qu’il pouvait compter sur la fierté de L’Ancienne-Lorette. Malgré le statut de Bergeron, celui-ci est demeuré modeste au fil des accomplissements. 

«Il a toujours été dirigeable et ne s’est jamais pris pour une vedette. Il a toujours été très humble et terre à terre. Patrice n’a jamais changé avec les succès, pas une miette! Du début à la fin, il est resté le même homme», a souligné Julien. 

Une bonne frousse 

Celui qui a aussi dirigé les Devils et le Canadien n’est pas étonné de voir son ancien poulain connaître encore autant de succès à 37 ans. 

Cette saison, Bergeron a touché la cible à neuf reprises et compte 18 points en 19 matchs. À la fin de la dernière campagne, il a récolté son cinquième trophée Selke remis au meilleur attaquant défensif du circuit, un record. 

«C’est un gars qui a du millage, mais on ne le voit pas dans ses performances. Tu le regardes jouer aujourd’hui et il est aussi dominant qu’il y a cinq ou six ans. L’âge ne le rattrape pas», a mentionné Julien. 

Pourtant, quand l’entraîneur est arrivé à Boston en 2007-08, le doute planait autour de Bergeron. L’attaquant avait subi une commotion cérébrale et n’a disputé que 10 rencontres. Plusieurs remettaient en question la suite de sa carrière. 

«C’était sérieux», se souvient Julien. C’est un moment qui a été un point tournant dans sa carrière. Il était possible qu’il ne rejoue plus au hockey, mais il a surmonté cette épreuve pour connaître une carrière formidable.» 

Un intouchable 

Dans le monde du hockey, il est coutume de dire que si Wayne Gretzky a été échangé un jour, tout le monde peut être échangé. Cependant, aux yeux de Julien, Patrice Bergeron personnifie l’esprit des Bruins et il est devenu au fil du temps l’un des monuments de cette riche organisation. 


Claude Julien salue les 1000 points de Patrice Bergeron

MARCEL TREMBLAY/AGENCE QMI

«Il a joué toutes ces années pour une seule équipe. C’est tellement rare un joueur comme lui. C’est un intouchable, c’est un vrai Bruins. Tu ne peux pas toucher à un Bergeron. Tu te ferais crucifier», a-t-il lancé. 

Essor imprévisible 

Avant sa carrière phénoménale à Boston, Bergeron n’a fait que passer dans la LHJMQ, le temps d’une seule saison avec le Titan d’Acadie-Bathurst, en 2002-03.  

Son entraîneur de l’époque, Réal Paiement, n’aurait jamais pu imaginer une éclosion professionnelle aussi prolifique. 

«Pour être honnête, c’était impossible de s’attendre à une telle carrière. C’est un gars qu’on a repêché au dernier rang de la cinquième ronde. Au camp, on l’a coupé à sa première année même s’il démontrait beaucoup de talent. Il était trop petit à 5 pi 8 po et 145 livres à peine», s’est-il remémoré. 

N’empêche que la saison suivante, à 17 ans, Bergeron avait fait le saut directement des rangs midget AAA pour récolter 73 points en 70 matchs.  

«Il avait définitivement un talent offensif. De là à dire qu’il aurait un jour 1000 points dans la Ligue nationale… En tout cas, c’est tout à son honneur. Celui qui aurait prédit ça, j’aurais bien voulu le connaître» a rigolé Paiement, qui est aujourd’hui recruteur pour les Leafs. 

Un mot : respect 

Celui qui dirigeait l’adolescent qu’était Bergeron le décrit comme un jeune homme très réservé à l’époque. Il espérait bien le revoir avec le Titan en 2003, mais Begeron a déjoué tous les pronostics en faisant sa place à 18 ans avec les Bruins. 

«C’était sûr qu’il revenait, dans notre esprit. Tout le long du camp, Daniel Doré était le recruteur du Québec pour Boston et je l’appelais tout le temps. Il me disait qu’il s’en revenait avec nous, même si les Bruins l’aimaient bien. Puis, il n’est jamais revenu!», n’a pu que constater Paiement, qui voue toujours à Bergeron une grande admiration. 

«Le mot que j’associe à lui, c’est respect. C’était un jeune qui respectait le personnel d’entraîneurs, ses coéquipiers et la game du hockey. Il se préparait déjà comme un professionnel. Patrice Bergeron, c’est le respect dans toutes les facettes du mot.»  

-Avec la collaboration de Jean-François Chaumont 

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