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Avatar 2 : James Cameron signe un chef-d’œuvre visuel alourdi par ses ambitions

Avatar 2 : James Cameron signe un chef-d'œuvre visuel alourdi par ses ambitions


C’est sans doute l’événement cinéma de cette année 2022, voire de la décennie. Avatar : la voie de l’eau, suite du carton planétaire sorti en 2009, arrive ce mercredi 14 décembre dans les salles de cinéma françaises.

Un opus bigger and better toujours signé par James Cameron qui étend ici l’univers de Pandora. Ce très probable blockbuster est certes généreux, mais boursouflé par ses ambitions pour le pire comme pour le meilleur. Voici notre critique du film, garantie sans spoilers.

L’histoire du film

Une décennie après la confrontation avec le colonel Quaritch, Jake et Neytiri sont devenus les parents aimants de Neteyam, Lo’ak et Tuk, mais aussi de Kiri qu’ils ont adoptée. Le couple fait tout son possible pour garder la famille unie ; et lorsque des événements imprévus les chassent de chez eux, les Sully s’enfuient à travers les vastes étendues de Pandora jusqu’au territoire du clan Metkayina qui vit en harmonie avec les océans environnants. Ils doivent apprendre à naviguer dans ce dangereux monde aquatique et se faire accepter par leur nouvelle communauté.

Cette suite d'Avatar nous fait découvrir les océans de Pandora.

Cette suite d’Avatar nous fait découvrir les océans de Pandora.

© 20th Century Studios

Notre critique d’Avatar : la voie de l’eau

À sa sortie en 2009, Avatar avait été un véritable phénomène de société. En plus de devenir le plus gros succès de l’histoire du cinéma (sans prendre en compte l’inflation) avec 2,743 milliards de dollars récoltés dans le monde, le film avait redessiné l’industrie et repoussé les limites des techniques et des imaginaires. 10 ans de gestation après, le réalisateur James Cameron (Terminator, Titanic, Aliens) nous ramène sur la lune Pandora pour bien plus qu’une suite : une expérience sensorielle exceptionnelle et massive.

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Disons-le d’emblée, Avatar : la voie de l’eau est un long-métrage sans pareil. Au sommet de la technologie, et loin devant le reste des productions actuelles, cette suite immerge son spectateur comme aucun autre film avant lui. La dimension aquatique, inédite, transcende l’expérience, et jamais la 3D n’aura été aussi prégnante. James Cameron redonne toute sa dimension à l’expérience cinéma et livre plusieurs séquences étourdissantes qui valent le coup d’être vécues en salle.

Avatar : La Voie de l'eau.

Avatar : la voie de l’eau

© 20th Century Studios

Cette suite permet aussi au réalisateur d’agrandir l’univers de Pandora, avec une identité propre, différente du premier opus. Si le début très récapitulatif ennuie poliment, Avatar : la voie de l’eau gagne toute sa puissance dès l’arrivée chez les Metkayina et leur environnement aquatique. Le film creuse au passage les thématiques écologiques, développant notamment une faune et une flore incroyables. Il traite également de questions davantage intimes (parentalité, famille, héritage) et les personnages du premier volet se trouvent confrontés à des enjeux inédits.

On applaudit cette évolution, mais James Cameron retombe dans une écriture très archétypale (les méchants sont très méchants), au détriment parfois de la logique. Non, le cinéaste n’est pas connu pour sa fine écriture et sait utiliser — avec talent — les mêmes grosses ficelles. Le problème est qu’à force de vouloir faire rentrer son histoire dans un schéma préconçu, Avatar : la voie de l’eau est alourdi par ses propres ambitions.

Sam Worthington et Zoe Saldana dans Avatar : La Voie de l'eau.

Sam Worthington et Zoe Saldana dans Avatar : la voie de l’eau.

© 20th Century Studios

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Le film suit trop de lièvres à la fois, n’échappant pas à des lourdeurs et à plusieurs séquences redondantes. Ce sentiment est exacerbé par la durée inutilement imposante du film (3 h 12 min, 2 h 42 min pour Avatar). Certains spectateurs en redemanderont, mais cette suite manque au final de tenue et de concision, surtout pour une histoire qui reprend grosso modo la structure du premier opus.

Paradoxal, tant Avatar : la voie de l’eau apparaît meilleur que celui-ci sur bien des aspects : ses thématiques (un peu) plus originales, son univers plus vivant et vibrant, ses séquences d’action étourdissantes… On aurait sans doute préféré que James Cameron distille un peu plus ses (trop) nombreux arcs narratifs pour éviter l’indigestion au spectateur et un manque de subtilité générale à son œuvre.

Sam Worthington dans Avatar : La Voie de l'eau.

Sam Worthington dans Avatar : la voie de l’eau.

© 20th Century Studios

Avatar : la voie de l’eau est une expérience de cinéma unique. Visuellement époustouflant, ouvrant sa mythologie et étoffant ses personnages, le film est une aventure en soi. Mais comme un Space Mountain de 3 h, on finit par être heureux d’en sortir, la faute à une écriture trop lourde. Quoi qu’il en soit, ce retour sur Pandora est une réussite et on a hâte de voir le troisième volet, d’ores et déjà prévu pour le 18 décembre 2024.

  • Regardez la bande-annonce du film :

Où voir les films et séries de la saga Avatar ?

Après le rachat de la 20th Century Fox par Disney en 2019, les nombreux films et séries des studios ont rejoint l’escarcelle de Mickey. Parmi eux, Alien, Piège de Cristal et la saga Avatar ! Le premier film est donc à voir (ou revoir) sur la plateforme de streaming Disney+, tout comme les prochains programmes de la franchise.

À noter que les suites sont d’ores et déjà datées : Avatar 3 est ainsi prévu pour le 18 décembre 2024, Avatar 4 pour le 16 décembre 2026 et Avatar 5 pour le 20 décembre 2028. Tous arriveront donc à terme sur le service de streaming.

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