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Au congrès des maires, l’absence de discours de Macron mécontente les élus

Au congrès des maires, l’absence de discours de Macron mécontente les élus


La distinction peut paraître byzantine, mais elle a son importance. A l’occasion du 104e congrès des maires de France, qui se tient du lundi 21 au jeudi 24 novembre à Paris, le président de la République a fait le choix de se rendre, mercredi 23 novembre, au « salon » des maires, mais pas au « congrès », qui se tient pourtant à quelques dizaines de mètres du premier. Le « salon » rassemble les 1 200 exposants, entreprises ou organismes, qui travaillent dans la sphère publique. Le « congrès », c’est l’instance politique de l’événement, là où l’organisateur, l’Association des maires de France (AMF), tient ses débats et reçoit de nombreux ministres.

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« L’obligation n’existe pas que le président vienne chaque année devant le congrès des maires, mais qu’il soit à deux pas et n’y vienne pas est pour le moins surprenant », regrette André Laignel, premier vice-président délégué de l’AMF, en évoquant « un manque de tact ». « Il y a les entreprises et les marchands, et puis il y a les maires rassemblés pour travailler. Un choix a été fait », constate-t-il, cinglant.

A l’Elysée, on met en avant la volonté d’Emmanuel Macron d’échanger directement avec les élus. Si le chef de l’Etat a prononcé un discours en 2021, il s’agissait « à la fois de faire le bilan des engagements tenus du quinquennat précédent » et d’« ouvrir le champ des projets » du second, précise son entourage.

« Abattement face à la difficulté »

Cette année, « un choix politique différent » a été fait, pour avoir « un contact bien plus direct et fort avec ceux qui font d’abord les territoires ». « L’exercice du congrès est un exercice plus formel puisqu’il s’agit souvent d’un discours. Il y a moins d’échanges », souligne la présidence de la République. M. Macron ne prononcera donc pas de discours, mais se livrera à une déambulation dans les travées du « salon », suivie d’une réception à l’Elysée pour un millier de maires, mercredi soir.

Pour Jacques Marie, maire sans étiquette de Benerville-sur-Mer (Calvados), la présence du président de la République au congrès aurait pu être « une bonne occasion de faire remonter les soucis de la population »

Après un premier quinquennat marqué par des relations tendues entre le chef de l’Etat et les élus locaux, la première ministre, Elisabeth Borne – qui clôturera, elle, le congrès des maires, jeudi 24 novembre, par un discours –, s’attache à instaurer un vrai dialogue. L’AMF, d’ailleurs, le reconnaît. Toutefois, l’inquiétude demeure forte. « L’état d’esprit des maires, c’est l’abattement face à la difficulté absolument extraordinaire à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui, ou c’est la colère, relève André Laignel. Et souvent, ils oscillent entre l’un et l’autre. On n’a jamais connu une situation aussi difficile pour les collectivités. »

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