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Arnaud Desjardins et Mason Nyhus: deux quarts dans une classe à part à la Coupe Vanier

Arnaud Desjardins et Mason Nyhus: deux quarts dans une classe à part à la Coupe Vanier


LONDON | La Coupe Vanier mettra aux prises deux quarts-arrières « phénoménaux » comptant parmi « l’élite » du football universitaire au pays et qui sont au sommet de leur art.

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Ce concert d’éloges envers les pivots Arnaud Desjardins et Mason Nyhus est venu de leurs entraîneurs-chefs. Glen Constantin et Scott Flory sont conscients qu’ils ont entre les mains la crème de la crème des quart-arrières du réseau universitaire canadien.

Les deux athlètes ont dominé toute l’année. Ils sont les seuls à avoir maintenu une moyenne de plus de 300 verges par la passe par match. Et ils ont aligné les passes de touché les unes après les autres.

« Je pense qu’ils sont deux quarts-arrières phénoménaux. Il n’y a pas de doute qu’ils sont parmi l’élite du pays », vante Flory.

Constantin a lui aussi parlé de « deux très bons quarts-arrières », précisant que le parcours du Rouge et Or en séries lui avait déjà permis de rivaliser avec de grands joueurs à cette position.

À la Coupe Dunsmore, ils ont fait face à Jonathan Sénécal, avant de se frotter à Evan Hillock, à la Coupe Mitchell. « À la fin de la saison, on va pouvoir dire qu’on a […] été testé par tous les bons quarts-arrières du Canada. »

Un passeur pur

Entre Desjardins et Nyhus, c’est ce dernier qui possède la plus grande expérience. Vétéran de cinquième année, il a connu l’expérience de la Coupe Vanier l’an dernier, à Québec. Une défaite de 27 à 21 face aux Mustangs de l’Université Western.

Le principal intéressé, fraîchement élu joueur offensif de la semaine au pays, a l’intention cette fois de quitter le terrain avec une Coupe Vanier au bout des bras cette fois.

« Nous avons eu à affronter des équipes d’élite en dehors de notre conférence l’an passé. Cette expérience va vraiment nous aider pour le match qui s’en vient », croit-il.

« Mason, la seule affaire que je m’aperçois sur film, c’est qu’il n’est pas le quart-arrière le plus courailleux. Ce n’est pas un Sénécal qui peut courir. C’est pas Éloa [Latendresse-Régimbald] de McGill non plus. C’est un passeur pur qui reste dans la pochette », précise Constantin.

Professionnalisme

Quant à Arnaud Desjardins, s’il n’a pas le bagage de Mason Nyhus, il profite des bons mots des vétérans autour de lui. 

« Ils m’ont dit que ce sont des matchs très physiques où personne ne veut faire d’erreurs. On doit protéger le ballon. Il va falloir faire le plus de gros jeux possible parce qu’ils ne vont certainement pas nous la donner », dit-il.

Scott Flory a pour sa part salué le très bon travail de Desjardins. Mais il n’échangerait pour rien au monde l’expérience acquise par son propre quart-arrière dans les dernières années. 

« Il est le meneur de notre équipe de football. Il a participé à quelques camps de la LCF, il a vu comment ces gars se préparent, comment ils gèrent leur vie à l’extérieur du terrain. Il a une grande approche professionnelle. »

Gala des étoiles canadiennes

Trois membres du Rouge et Or seront en nomination jeudi soir au Gala des étoiles canadiennes qui aura lieu à London. Le receveur de passes Kevin Mital est en lice pour le prestigieux trophée Hec Creighton, décerné au joueur par excellence au pays. Le bloqueur Nathaniel Dumoulin-Duguay est en nomination pour le trophée J.P. Metras remis au joueur de ligne offensive de l’année sur le circuit universitaire canadien. Et Glen Constantin, élu entraîneur-chef de l’année au Québec, pourrait l’être aussi au Canada puisqu’il est candidat pour recevoir le trophée Frand Tindall.

En bref

Grâce à ses 17 plaqués, dont sept en solo, Alec Poirier a reçu le titre de joueur défensif de la semaine… Le botteur Vincent Blanchard, auteur de quatre placements en cinq tentatives, a pour sa part été élu joueur de la semaine sur les unités spéciales… La direction des Remparts de Québec a annoncé qu’elle diffuserait le match de la Coupe Vanier sur écran géant au Centre Vidéotron avant la rencontre du club de hockey.

ARNAUD DESJARDINS #12


Le duel entre Arnaud Desjardins et Mason Nyhus promet pour la finale de la Coupe Vanier.

Photo d’archives

Le duel entre Arnaud Desjardins et Mason Nyhus promet pour la finale de la Coupe Vanier.

  • Joueur de 2e année
  • Matchs joués : 8
  • Passes tentées : 267
  • Passes complétées : 195
  • Pourcentage de passes complétées : 73 %
  • Verges/matchs : 319,4
  • Touchés : 20
  • Interceptions : 4

MASON HYNUS #8

  • Joueur de 5e année
  • Matchs joués : 8
  • Passes tentées : 298
  • Passes complétées : 197
  • Pourcentage de passes complétées : 66,1 %
  • Verges/matchs : 344,9
  • Touchés : 18
  • Interceptions : 3

Un devoir de se faciliter la tâche

Glen Constantin veut « le meilleur départ possible »

Après avoir vu son équipe de relever brillamment d’un départ catastrophique samedi dernier, Glen Constantin souhaite maintenant que ses joueurs connaissent « le meilleur départ possible. »

Rares sont les remontées couronnées de succès quand on tire de l’arrière 17 à 0 dans un match. L’Université Laval a réussi l’exploit la semaine de dernière, mais l’entraîneur-chef Constantin sait pertinemment que ça ne peut marcher à tout coup, particulièrement dans un contexte de Coupe Vanier.

C’est pourquoi il espère que sa troupe ne se « rendra pas la tâche plus difficile » en commettant des erreurs.

« C’est sûr que tu souhaites avoir le meilleur départ possible pour pas avoir à les remonter ou gagner ça serré », souligne-t-il.

« Mais quand on regarde ça, à part nos erreurs, on bougeait quand même bien le ballon. Même si on perdait 17-0, je ne sentais pas qu’on était déclassé comme équipe », ajoute-t-il aussitôt, rassuré par le reste de la performance de ses ouailles à la Coupe Mitchell.

« C’est une question de mieux jouer. »


Glen Constantin en entrevue après le point de presse de vendredi à London.

Photo Didier Debusschère

Glen Constantin en entrevue après le point de presse de vendredi à London.

Aussi fort que Western

Et mieux jouer, il le faudra. Glen Constantin compare les Huskies de la Saskatchewan aux Mustangs de l’Université Western, « mais avec une identité différente. » 

L’identité différente à laquelle le pilote du Rouge et Or fait référence est la force de frappe aérienne des représentants de l’Ouest. Menée par le vétéran quart Mason Nyhus, l’offensive des Huskies a dominé au pays.

Un vétéran

En moyenne, l’attaque gagne 479 verges de gains à chaque match, dont près de 350 par la passe.

« Il est à sa cinquième année, mais je pense que ça fait huit ans qu’il est dans le programme. Ça nous donne une idée à quel point il est un vétéran », note Constantin à propos de Nyhus.

« La couverture de passe n’a pas grand secrets pour lui. Il va falloir mélanger nos couvertures jusqu’à un certain point et être capable de mettre de la pression. »

Le rendre « inconfortable »

La clé pour tenter de ralentir le jeu aérien des Huskies sera de mettre beaucoup de pression sur Mason Nyhus, croit Constantin.

« Ce que j’ai vu, c’est que personne ne met de la pression contre lui dans la conférence. Ils vont plus axer sur la couverture et la pression. Je pense que c’est quelque chose qu’on peut faire. On aimerait le rendre un peu plus inconfortable. »

 La précieuse expérience acquise l’an dernier à la Coupe Vanier sera une alliée de premier choix pour les Huskies, qui voudront assurément venger leur échec subi à Québec, sur le terrain de leurs adversaires de samedi.

Au bout du fil, l’entraîneur-chef de l’Université de la Saskatchewan Scott Flory est détendu. À l’écouter, on voit rapidement qu’il se sent privilégié de pouvoir encore jouer du football à cette période de l’année et qu’il apprécie le moment.

« Quand tu joues dans le froid à la fin du mois de novembre, que tu fais partie des deux dernières équipes qui jouent pour le championnat, c’est génial », lance-t-il, enthousiaste.

« Juste trop bons »

Il se sent d’autant plus reconnaissant puisque ses joueurs ont failli trébucher à la Coupe Uteck, samedi dernier, contre les X-Men de St. Fx. Le tableau indicateur affichait 13 à 13 au quatrième quart. Plusieurs auraient cru que les Huskies ne feraient qu’une bouchée des champions de l’Atlantique.

« Nous avons commis des erreurs mentales, des fautes, des choses que nous ne faisons pas d’habitude. Nous avons pris des pénalités. Nous devrons commettre moins de fautes », convient Flory, à la barre des Huskies depuis 2017.

L’équipe n’avait pas gagné un seul match éliminatoire en neuf ans quand il a été nommé entraîneur-chef en mars 2017. Cet ancien des Huskies, avec qui il a gagné la coupe Vanier en 1996 et 1998, est bien placé pour connaître les efforts à déployer pour devenir champion.

« Contre l’Université Laval, nous savons que si l’on commet des erreurs comme à St. FX, ils vont profiter de leurs chances. Ils sont juste trop bons. »

Du respect

L’ancien porte-couleurs des Alouettes de Montréal durant 15 ans n’hésite pas à piger dans le monde de la boxe pour qualifier la confrontation à venir. « Ça va être un combat de poids lourds », prévient-il.

« J’ai beaucoup de respect pour l’entraîneur Constantin et ce programme de football. Nous savons qu’il aura bien préparé ses joueurs. »

Après une journée d’entraînement mardi, les Huskies ont mis le cap vers London, mercredi. Et cette fois, pas question de prendre un vol commercial. Retards et pépins mécaniques d’un avion ont pimenté le voyage vers St-FX un peu trop au goût de Scott Flory.

« Oh non ! C’est un vol nolisé, assure-t-il, même si l’équipe est habituée aux trajets en avion durant la saison. Nous aurons le contrôle sur nos déplacements assurément. »



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