Ce 24 novembre, le verdict est tombé au procès de l’assassinat de Djamel Bensmail : 49 personnes ont été reconnues coupables de son lynchage et condamnées à mort par le tribunal de Dar El Beida, dans la banlieue est d’Alger. Ces peines devraient être commuées en prison à vie en raison d’un moratoire sur les exécutions en vigueur depuis 1993.
Les accusés étaient poursuivis notamment pour « actes terroristes et subversifs contre l’État et l’unité nationale » et « homicide volontaire avec préméditation », selon l’accusation.
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Vingt-huit autre prévenus poursuivis dans le cadre de cette affaire ont été condamnés à des peines allant de 2 à 10 ans de prison, 17 autres ont été acquittés.
Images choquantes
À l’époque des faits, qui avaient soulevé une vague d’indignation dans tout le pays, les images du lynchage de Djamel Bensmail devenues virales étaient commentées notamment via le hashtag #JusticePourDjamelBenIsmail.
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Amnesty International avait appelé les autorités à « envoyer un message clair que cette violence ne sera pas tolérée ». La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) avait jugé pour sa part que « les scènes du lynchage et de l’immolation du présumé pyromane, alors qu’il s’agissait d’un jeune artiste venu prêter main forte aux sinistrés sont choquantes. »
Le père de la victime, Noureddine Bensmaïl, admirablement digne, avait été salué comme un héros national après avoir appelé au calme et à la fraternité entre Algériens.
(avec AFP)