SI ISRAËL MÈNE UNE ATTAQUE CONTRE RAFAH, NOUS MOURRONS DANS NOS MAISONS
Depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas il y a quatre mois, le président américain Joe Biden a exprimé une rare critique envers Israël, qualifiant de « riposte dans la bande de Gaza » de « excessive ». La guerre a été déclenchée par une attaque violente menée par des commandos du Hamas infiltrés de la bande de Gaza dans le sud d’Israël, faisant plus de 1.160 morts, principalement des civils. En représailles, Israël a lancé une vaste offensive qui a fait au moins 27.940 morts à Gaza, en grande majorité des civils.
Les dernières 24 heures ont vu au moins 107 Palestiniens être tués dans les bombardements aériens israéliens sur le territoire assiégé, notamment à Rafah et Khan Younès. Dans cette dernière ville, plusieurs bâtiments ont été détruits, et des personnes ont été vues portant les corps de trois enfants tués dans un bombardement. Face à cette escalade, le président américain a appelé Israël à protéger les civils dans ses opérations, insistant sur le fait que mener une offensive dans une zone abritant un million de personnes serait un désastre.
Dans un souci de mettre en évidence les aspects les plus importants, le tableau suivant résume les statistiques clés de la situation actuelle :
| Situation | Chiffres |
| ——— | ——– |
| Nombre de morts à Gaza | Au moins 27,940 |
| Nombre de morts à Rafah | Au moins 107 |
| Nombre de Palestiniens déplacés | 1,3 million |
| Population de Rafah | 1,3 million |
| Territoire de Gaza | 362 km2 |
| Nombre d’habitants dans la bande de Gaza | 2,4 millions |
| Nombre d’otages détenus | 132 |
| Prisonniers palestiniens libérés | Environ 240 |
Ceux qui habitent la ville de Rafah, située à la frontière fermée avec l’Egypte, vivent dans des conditions désastreuses. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé son inquiétude face à une offensive à Rafah, mettant en garde contre les conséquences humanitaires et régionales catastrophiques. Philippe Lazzarini, le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, a également évoqué un sentiment de panique parmi les habitants, soulignant qu’ils ne savent pas où ils pourraient aller en cas d’offensive terrestre israélienne.
Au milieu de cette crise, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a entrepris une tournée régionale pour encourager les efforts visant à obtenir une trêve. Parallèlement, des négociations parrainées par l’Egypte et le Qatar avec la participation du Hamas, ont débuté au Caire pour obtenir une nouvelle trêve ainsi qu’un échange de prisonniers palestiniens et d’otages. Il est à noter qu’un accord fin novembre avait permis une pause d’une semaine dans les combats, l’acheminement de davantage d’aide à Gaza, et la libération d’une centaine d’otages et de 240 prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.
Alors que la situation demeure tendue, il est crucial de trouver des solutions pour protéger les civils et mettre fin aux hostilités de manière durable.
Pour plus d’informations sur la situation actuelle ainsi que pour suivre l’évolution des négociations et des efforts humanitaires, vous pouvez consulter les liens suivants :
– [Guerre Israël-Hamas: Israël intensifie ses frappes à Rafah, pourparlers sur une trêve](https://www.lalibre.be/international/moyen-orient/2024/02/08/guerre-israel-hamas-israel-intensifie-ses-frappes-a-rafah-pourparlers-sur-une-trève/)
– [Guerre Israël-Hamas: « La faim et le désespoir » s’aggravent dans le territoire, déplore l’OMS](https://www.lalibre.be/international/moyen-orient/2023/12/27/guerre-israel-hamas-la-faim-et-le-desespoir-saggravent-dans-le-territoire-deplore-loms)
En conclusion, cette crise exige une réponse urgente et une action concertée de la part de la communauté internationale.
