Le gouvernement japonais a annoncé mercredi 14 avril que la population du pays avait baissé pour la douzième année consécutive en raison de la hausse des décès et de la baisse du taux de natalité. Les chiffres montrent que la population japonaise s’élevait à 124,49 millions en 2022, soit une baisse de 556 000 personnes par rapport à l’année précédente.
Cette baisse de population concerne également la migration des personnes entrant et sortant du pays. Ce phénomène est constaté dans l’ensemble des 47 préfectures du pays, à l’exception de Tokyo, et serait lié à la baisse du taux de natalité.
Le changement démographique est considéré comme une crise démographique pour le Japon qui doit faire face au vieillissement de sa population, à la diminution de sa main-d’œuvre et au manque de jeunes pour remplir les postes vacants.
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida avait déjà mis en garde les députés en janvier dernier sur l’urgence de la situation, l’appelant à prendre rapidement des mesures pour maintenir les fonctions sociales du pays.
Le gouvernement a annoncé la création d’une agence dédiée à la famille et à l’enfance, mais jusqu’à présent, les politiques mises en place pour encourager la natalité n’ont pas été suffisantes pour inverser la tendance.
Les raisons évoquées pour expliquer la baisse du taux de natalité sont notamment le coût élevé de la vie, l’accent mis sur la poursuite de sa carrière et les conditions de travail rudes qui ne laissent que peu de place à la vie de famille.
Le Japon montre également une attitude conservatrice en matière d’immigration avec seulement 2,2% de sa population qui est composée d’étrangers, bien en deçà des chiffres enregistrés aux États-Unis avec 13,6%. Les attitudes conservatrices envers l’immigration sont partagées par près de la moitié de la population japonaise, comme le révèle une étude du Pew Research Center en 2021.
