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le « premium », point faible du groupe Stellantis

le « premium », point faible du groupe Stellantis


Avec un bénéfice net de 8 milliards d’euros au premier semestre et une marge opérationnelle de 14 %, c’est peu dire que Stellantis se porte bien. Il est pourtant un domaine où l’ensemble formé en 2021 par le rapprochement entre Fiat Chrysler et PSA affiche de piètres performances : le segment du premium.

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Au sein du groupe, Alfa Romeo et DS sont chargés de quadriller le terrain et de porter les ambitions du constructeur sur ce marché particulièrement rémunérateur. Tout les oppose. C’est une bonne chose, car, au sein d’un ensemble de quatorze marques, mieux vaut cultiver les complémentarités que les redondances. L’automobile italienne doit beaucoup à Alfa Romeo, expression, depuis plus d’un siècle, du brio automobile transalpin, avec des voitures élégantes et sportives. Création récente, DS, devenue une entité à part entière en 2014 après avoir été séparée de Citroën, veut, de son côté, incarner « le savoir-faire français du luxe dans l’automobile ».

Sportivité d’un côté, raffinement de l’autre… Ces deux constructeurs ont un point commun : leurs ventes ne décollent pas. Alfa Romeo et DS proposent des jolies voitures qui se vendent mal. En Europe, ils ne dépassent pas le 0,5 % de part de marché, ce qui est peu, même pour une signature « premium ».

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Alfa Romeo jouit d’une aura indéniable, mais paie l’héritage des années Fiat, caractérisées par un sous-investissement chronique. Sa gamme, qui ne comptait que deux modèles (la Giulia, une berline très excitante à conduire mais vieillissante, et le Stelvio, un SUV trop cher pour s’imposer), vient de s’enrichir du Tonale, un SUV de gabarit moyen (à partir de 35 400 euros).

« Phase de reconstruction »

De quoi jeter les bases d’une énième relance et améliorer une part de marché européenne (0,3 %) divisée par trois en vingt ans ? Pas sûr. Habitable, dessiné avec soin et bénéficiant d’un habillage intérieur de qualité, le Tonale déçoit. Sa motorisation à hybridation légère (un petit moteur électrique de 48 volts niché dans la boîte de vitesses) affiche des niveaux de consommation excessifs et délivre des performances insuffisantes. L’arrivée prochaine d’un hybride rechargeable ne devrait pas changer la donne.

« Nous sommes actuellement dans une phase de reconstruction, mais la machine est lancée », plaide Jean-Philippe Imparato, directeur général d’Alfa Romeo, dans un entretien au Journal de l’automobile. L’ancien patron de Peugeot parle d’« un plan produit sur dix ans, validé et financé », qui permettra de multiplier les lancements, afin de « disposer d’une gamme 100 % électrique à partir de 2027 ».

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