François Legault refuse de dire si l’appui du maire de Québec est nécessaire à la réalisation de son projet de troisième lien entre Québec et Lévis. De toute façon, le chef de la CAQ prévient qu’il ira « de l’avant avec un tunnel quatre voies ».
• À lire aussi: Pont à Tadoussac: le PQ et la CAQ se renvoient la balle
• À lire aussi: Débat des chefs de Radio-Canada: Legault passe à l’attaque
• À lire aussi: Débat électoral: les autres chefs attaquent François Legault sur les études du troisième lien
Après avoir revêtu samedi midi ses habits de premier ministre pour faire un état de situation des conséquences de l’ouragan Fiona, François Legault a repris sa tournée électorale. Il a profité de son passage dans la capitale nationale pour rencontrer le maire, Bruno Marchand.
Au terme de l’entretien d’une quarantaine de minutes, le chef caquiste a rappelé que le numéro un de la Ville de Québec attendait les études sur le troisième lien avant de donner son aval au projet de son gouvernement
.
« Je suis convaincu qu’on va avoir l’appui du maire une fois que les études vont être déposées », a-t-il dit.
Et si Bruno Marchand ne donnait pas son soutien au projet, pourrait-il tout de même aller de l’avant ? « Je ne réponds pas et personne ne devrait répondre à des questions hypothétiques. Moi, je suis convaincu qu’on va s’entendre avec le maire », s’est-il borné à répondre.
Feu vert
François Legault a confirmé samedi que son gouvernement a donné le feu vert le printemps dernier à un avant-projet sur le bitube sous-fluvial, et ce, avant même que l’étude d’opportunité sur le troisième lien soit terminée. Pourtant, ce n’est pas ce que recommande le Guide de préparation des projets routiers du ministère des Transports.
Selon le chef de la CAQ, le fait d’avoir mis le troisième lien sur la voie rapide démontre sa détermination à réaliser le projet. Et il n’y a plus de place à modification, si on en croit François Legault. « On va de l’avant pour un tunnel quatre voies. »
Depuis des jours, le PM sortant soutient que le bitube entre Québec et sa rive-sud est nécessaire en raison des prévisions démographiques dans la région, notamment à cause d’un apport important d’immigrants.
François Legault a toutefois dû admettre samedi que les nouveaux arrivants que le gouvernement veut diriger vers la capitale nationale et Lévis pourraient ne pas vouloir s’établir à long terme dans la grande région de Québec. « On ne pourra pas obliger les nouveaux arrivants à ne pas avoir le droit d’aller à Montréal », a-t-il convenu.
